Dernière mise à jour à 10h38 le 22/04
Une série d'attaques armées récemment contre la population civile dans l'État de Boma dans l'Est du Soudan du Sud a fait au moins 55 morts, 20 blessés et plus de 8 000 déplacés parmi les civils, selon les autorités du pays.
John Achon, ministre de l'Information de l'État de Boma, a déclaré jeudi à Xinhua que des hommes armés appartenant au groupe rebelle APLS-IO avaient mené plusieurs raids dans les régions de Nanam, Kongor et Lukongole en fin de semaine dernière et jusqu'à ce mardi.
Le bilan des victimes a été fourni par les responsables locaux après un relatif retour au calme dans la zone, a ajouté M. Achon.
"Cette attaque a été perpétrée par les rebelles de Riek Machar. Cette attaque a fait 55 morts et 20 blessés et 8 200 personnes ont été déplacées au siège du comté de Lukongole", a déclaré M. Achon à Xinhua par téléphone.
Cette attaque a généré une situation humanitaire instable suite à l'évacuation de 60 travailleurs humanitaires de cette région en conséquence des combats.
La Mission des Nations unies au Soudan du Sud, l'UNMISS, a rapporté samedi dernier avoir observé de nouveaux combats entre les forces du gouvernement et de l'opposition dans différents endroits de ce pays ravagé par la guerre, dont Raga dans l'État de Lol, Waat dans celui de Jonglei et Tonga dans la région du Nil supérieur.
La mission de paix a appelé les belligérants au Soudan du Sud à faire preuve de retenue et à respecter les civils et leurs biens durant ce conflit.
Le Soudan du Sud est embourbé dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans et a prélevé un tribut dévastateur sur la population du pays.
D'après l'ONU, le Soudan du Sud est devenu un environnement hostile pour les travailleurs humanitaires, avec au moins 79 travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre civile en 2013.
Des hommes armés ont pris en embuscade et tué six travailleurs humanitaires sur une route reliant Juba, capitale du pays, à Pibor dans l'État de Boma le mois dernier.
Selon les estimations de l'ONU, 1,5 million de personnes ont été forcés de fuir vers les pays voisins et 7,5 millions d'autres personnes dans le pays sont en grand besoin d'aide humanitaire et de protection, tandis qu'une situation de famine a été déclarée de manière localisée dans plusieurs parties de l'État d'Unité (nord du pays) en février.