Dernière mise à jour à 16h19 le 21/04
Un policier et un assaillant ont été tués jeudi soir dans une fusillade en plein cœur de Paris, a annoncé le Ministère français de l'Intérieur. Selon le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet, une voiture s'est arrêtée vers 21h devant le 102 Champs-Élysées, près de la sortie du métro Franklin-Roosevelt devant une camionnette de police. Un homme a alors bondi hors de la voiture et a ouvert le feu sur la camionnette de la police avec une « arme automatique », a précisé M. Brandet. La police a riposté et a tué l'attaquant et retrouvé le véhicule qui avait déposé le tireur sur les lieux. Deux autres policiers ont été gravement blessés.
Les Champs-Élysées ont été fermés à la circulation des véhicules et tous les commerces du secteur ont fermé leurs portes. Les autorités ont demandé aux gens d'éviter la zone. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête sur la fusillade. Selon le parquet de Paris, cette enquête en flagrance a été confiée à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Aucune information précise n'a encore été donnée sur l'identité du tireur ni ses motivations -les premières informations avaient laissé entendre que la fusillade avait eu lieu après un braquage, ce qui s'est avéré erroné- mais le fait que la SAT et la DGSI aient été saisies peut laisser penser qu'un acte de terrorisme est envisageable.
La fusillade survient à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle, alors que la France a été confrontée depuis 2015 à une vague d'attentats jihadistes sans précédent ayant fait 238 morts. La préfecture de police a souligné que les circonstances de l'attaque n'étaient « pas déterminées », et que le quartier était bouclé à la recherche d'éventuels complices ou autres tireurs, tandis qu'un hélicoptère survolait la zone. « L'agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l'arme automatique, a tué l'un des policiers et à essayé de s'en prendre aux autres en courant », a rapporté une source policière. Choukri Chouanine, gérant d'un restaurant situé rue de Ponthieu, une rue adjacente, a raconté à l'AFP avoir entendu une « fusillade brève » mais avec « beaucoup de tirs ». « On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols », a-t-il ajouté.