Dernière mise à jour à 16h07 le 06/06
Selon un responsable du programme spatial habité national, la Chine va commencer le processus de sélection de nouveaux taïkonautes au plus tard en 2017, lors de laquelle de 10 à 12 candidats -dont 2 taïkonautes femmes- seront choisis pour la prochaine phase d'exploration spatiale du pays.
C'est lors d'un entretien accordé au Beijing Youth Daily que Yang Liwei, premier taïkonaute chinois et directeur général adjoint du programme spatial habité de la Chine, a fait ces remarques, ajoutant que les recherches préliminaires et les expériences ont déjà été achevées.
« Les membres du premier groupe de taïkonautes étaient tous titulaires d'une licence et sélectionnés parmi la Force aérienne de l'Armée populaire de libération. Mais aujourd'hui, nous accorderons plus d'attention aux ingénieurs de l'aérospatiale et à d'autres experts d'un spectre plus large de la société. Ils seront davantage susceptibles d'avoir fait des études de troisième cycle », a souligné Yang Liwei.
Bien que les nouveaux taïkonautes ne passent pas par un programme de formation physique aussi exigeant que les deux groupes précédents, leur condition physique sera néanmoins toujours rigoureusement contrôlée pour s'assurer qu'ils ne souffrent pas de maladies chroniques. Ils suivront également un entraînement adapté pour être mentalement résistants afin qu'ils puissent gérer de longues heures dans une capsule étroite dans l'espace.
Selon Yang Liwei, la Chine est prête à entrer dans la troisième phase de son programme spatial, qui verra les taïkonautes mettre en place et maintenir un laboratoire spatial. À l'avenir, a-t-il ajouté, de nouveaux taïkonautes seront sélectionnés tous les quatre ans.
La Chine prévoit de lancer une fusée Longue Marche-5B en 2019 et, d'ici 2022, elle aura lancé deux modules expérimentaux de laboratoire spatial. De même, les taïkonautes seront stationnés pour de plus longues périodes dans l'espace, pendant lesquelles ils conduiront plusieurs missions et expériences spatiales habitées. Yang Liwei estime par ailleurs que les taïkonautes chinois se poseront sur la lune vers 2030.
« Nos missions seront plus sûres et plus confortables. Un jour, nous pouvons aller vers Mars ou encore plus loin », a-t-il conclu.