Dernière mise à jour à 14h30 le 06/06
A la Conférence sur les océans qui a débuté lundi au siège de l'ONU à New York, de hauts responsables des Nations Unies ont appelé les Etats membres à mettre de côté leurs intérêts nationaux de court terme et à travailler ensemble pour mettre fin à la détérioration de la santé des océans de la planète.
"L'amélioration de la santé de nos océans est un test pour le multilatéralisme et nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer. Nous devons aborder ensemble les problèmes de gouvernance qui nous ont retardés", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un discours prononcé à l'ouverture de cette conférence.
"Je sais qu'il y a de nombreux obstacles qui nous empêchent d'avancer. Mais nous avons besoin d'une nouvelle vision stratégique. Je demande à tous les Etats membres de s'engager dans un dialogue nécessaire pour définir un nouveau modèle pour la gouvernance future de nos océans", a-t-il lancé.
"Si nous ne dépassons pas les intérêts territoriaux et en matière de ressources qui bloquent les progrès depuis trop longtemps, l'état de nos océans continuera de se détériorer. Nous devons mettre de côté les gains nationaux de court terme afin d'éviter une catastrophe mondiale à long terme", a-t-il ajouté.
"La santé des océans et des mers est inextricablement liée à la santé de la planète", a insisté M. Guterres.
Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, co-organisateur de la Conférence avec la Suède, a estimé pour sa part que "très probablement, cette conférence représente la meilleure opportunité pour inverser le déclin que l'activité humaine a causé aux océans".
"Le moment est venu pour nous de corriger nos façons de faire qui sont néfastes", a-t-il ajouté.
Selon une étude récente, les matières plastiques pourraient l'emporter sur les poissons dans les océans d'ici 2050. La montée du niveau de la mer menace des pays entiers. Les océans se réchauffent et deviennent plus acides, provoquant le blanchiment des coraux et réduisant la biodiversité.
Des milliers de personnes participent à la Conférence sur les océans, qui doit durer jusqu'au vendredi 9 juin, y compris des chefs d'Etat et de gouvernement, des représentants de la société civile, des dirigeants d'entreprises, ainsi que des défenseurs de la vie marine et océanique.