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Un entrepreneur britannique veut faire fonctionner les bus de Londres au café

le Quotidien du Peuple en ligne | 16.06.2017 09h10

Arthur Kay est entrepreneur et écologiste, et il veut que les iconiques bus rouges de Londres roulent avec un carburant généré par les déchets de café. Il dirige Biobean, une start-up qui collecte des déchets de chaînes de cafés comme Costa et les transforme en carburant liquide. Sa société doit dévoiler un bus fonctionnant au café dans la capitale britannique dans quelques semaines. À Londres, comme dans beaucoup de métropoles, la nécessité d'avoir un air plus propre est vitale : le réseau routier dense couplé à des bâtiments élevés en fait l'un des endroits les plus pollués du Royaume-Uni. « Nous traversons une période de divergence énergétique où nous passons d'une société se fondant sur les combustibles fossiles à une autre qui est de plus en plus diversifiée. Le biocarburant sera crucial pour cela », a déclaré M. Kay.

La méthode biochimique par laquelle le carburant est extrait d'un tas de grains de café est brevetée, mais elle utilise un procédé qui évapore les moutures par quelque chose qu'on appelle l'extraction de l'hexane. Ce procédé extrait environ 15 à 20% de carburant et la masse restante est transformée en granulés de biomasse qui peuvent être brûlés comme combustible dans les chaudières à bois. Et, a déclaré M. Kay, il y a toujours un approvisionnement en ingrédients de base : « Tant que les gens consommeront du café, il y aura des déchets de café. Au Royaume-Uni, les gens consomment 500 000 tonnes de café chaque année, et si nous pouvions utiliser tout cela, nous pourrions alimenter une ville comme Manchester », a-t-il souligné.

Beaucoup de pays commencent à voir les avantages du biocarburant, qui peut être fabriqué à partir d'à peu près n'importe quoi, du chocolat aux déchets des égouts. Il y a quelques années, la Suède avait fait la une des manchettes d'une manière qui avait créé la polémique, en utilisant des carcasses de lapins, abattus en raison de la surpopulation, pour fabriquer du carburant. Mais avant cela, la Suède avait déjà une longue histoire d'utilisation de biocarburants et dans la capitale, Stockholm, 15 000 véhicules -dont beaucoup sont des taxis- et 300 bus fonctionnent maintenant au biogaz. Initialement, le biocarburant a été créé à partir de l'éthanol -qui provient de la canne à sucre brésilienne- mais après des inquiétudes au milieu des années 1990, ce procédé s'est finalement avéré non durable car il s'agissait également d'une source de nourriture, ce qui fait que le pays s'est concentré davantage sur le biogaz, produit du méthane issu des eaux usées.

En 2009, l'UE a décidé qu'en 2020, 10% des transports dans les pays membres devraient être alimentés par des énergies renouvelables, mais depuis lors, il y a eu un contrecoup de la durabilité de certaines de ces sources. Mais à part les biocarburants, certaines villes choisissent des itinéraires plus conventionnels pour améliorer la qualité de l'air et mettent en œuvre de nombreuses politiques qui favorisent les véhicules électriques. Dans ce domaine, Beijing a été la dernière à annoncer des plans de conversion de sa flotte de 70 000 taxis à l'électricité, à partir de cette année, pour un coût d'environ 9 milliards de Yuans. Mais c'est la Norvège qui possède actuellement le plus grand nombre de voitures électriques par habitant au monde ; elle a annoncé en mars que les voitures électriques ou hybrides représentaient la moitié des nouvelles immatriculations dans le pays jusqu'à présent cette année. Les ventes de voitures électriques ont représenté plus de 17% des nouveaux enregistrements de véhicules en janvier et les véhicules hybrides 33,8%.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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