Dernière mise à jour à 09h25 le 31/10
La Chine va interdire et réprimer le commerce illégal de rhinocéros, de tigres et de leurs produits dérivés, a annoncé dans un communiqué en date du 29 octobre le Conseil des affaires d'Etat -le gouvernement chinois- dans le but de renforcer la protection de ces animaux après l'interdiction du commerce de l'ivoire édictée l'année dernière.
Les rhinocéros et les tigres, a précisé le document, sont des espèces en danger, et la protection de ces deux espèces doit être renforcée conformément aux lois sur la protection de la faune et aux pactes internationaux relatifs aux espèces en danger. Ainsi, toute vente, achat, importation et exportation de rhinocéros, de tigres et de leurs produits dérivés, à l'exception de ceux approuvés par le gouvernement, ne sera pas autorisée, a précisé le texte, composé de cinq articles.
Les approbations administratives sont une condition préalable à la vente, à l'achat, à l'utilisation, à l'importation et à l'exportation des animaux et de leurs produits, dans des circonstances particulières, notamment en matière de recherche scientifique et d'éducation du public. Les os de tigre et les cornes de rhinocéros pourront être utilisés pour la recherche médicale et le traitement clinique des patients gravement malades uniquement lorsqu'ils sont prélevés sur ces deux animaux élevés par des humains en dehors de zoos. Les os de tigre ne pourront quant à eux être obtenus qu'après la mort naturelle de ces grands félins.
Le Conseil des affaires d'État a approuvé la création d'un système de conférence interministérielle sur la répression du commerce illégal de la faune et de la flore sauvages en novembre 2016, auquel ont participé 22 départements tels que le ministère de la Sécurité publique.
L'application du mécanisme juridique s'attachera à lutter contre la vente, l'achat, l'utilisation, l'importation et l'exportation, le transport, le transport et l'envoi illégal de produits liés au rhinocéros et au tigre, a indiqué l'avis. De même, un nombre croissant d'inspections sera effectué sur les marchés, sur les plates-formes en ligne et dans les ports afin de couper les canaux de ces échanges illicites.
La nouvelle notification prend effet immédiatement et remplace le précédent avis du Conseil des affaires d'État publié en 1993. Il s'agit de la dernière initiative de la Chine visant à éliminer le commerce de produits liés aux animaux en voie de disparition et à promouvoir la protection de l'environnement.
La Chine interdit désormais la présentation et le commerce des produits en ivoire sur les marchés véritables ou sur les plateformes en ligne, mais autorise l'exposition des produits en ivoire fabriqués à partir de matières premières issues de circuits légaux dans des lieux non commerciaux, tels que des musées et des galeries d'art.