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Quand la high-tech se met au service de la protection de la nature

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.06.2018 13h19

Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et le géant chinois de la high-tech Baidu ont décidé de travailler ensemble pour lutter contre les crimes contre la nature sur internet en se servant des technologies les plus avancées, telles que le big data et l'intelligence artificielle.

L'objectif est de combattre le négoce en ligne d'organes d'animaux ainsi que le trafic d'espèces menacées comme l'éléphant, le rhinocéros ou encore le pangolin.

Le partenariat, qui a été annoncé vendredi dernier à Beijing, mettra à disposition de l'IFAW les technologies de l'IA pour la conduite de ses études qui vise à trouver des solutions efficaces au problème du négoce illégal d'animaux sur internet.

« Nous avons dressé la liste des mots fréquemment utilisés dans les recherches internet autour du trafic d'animaux », explique Jeff He, directeur de l'IFAW en Chine. « Qui sont ces personnes qui font ces recherches ou qui vendent ces produits, quelles caractéristiques et quels traits comportementaux ont-ils en commun, voilà ce que nous comptons découvrir grâce au big data. Nous serons ainsi en mesure de comprendre comment modifier leurs comportements et comment réduire le trafic d'animaux. »

Les deux partenaires coopéreront également pour faire en sorte que ne soient plus proposées sur internet des informations facilitant le trafic animalier. Un autre objectif commun est de soutenir les politiques et les lois qui visent à résoudre ces problématiques sur les différentes plateformes que gère Baidu.

Selon l'IFAW, la cybercriminalité dans ce domaine a connu une recrudescence importante à l'échelle mondiale, autant en termes d'envergure qu'en termes d'accessibilité. Selon un rapport publié par l'ONG en 2014, en l'espace de six semaines seulement, plus de 30 000 produits issus d'espèces en voie de disparition avaient été vendus via un réseau de 280 boutiques en ligne réparties dans 16 pays.

Internet joue en effet un rôle important dans le trafic d'animaux. Selon l'Institut de recherche sur l'internet, 100% des affaires de trafic de tortues entre janvier 2015 et mai 2016 impliquaient une transaction réalisée en ligne, un pourcentage qui s'élève à 73% pour les affaires de trafic de reptiles et à 67% pour les affaires de trafic de cornes de rhinocéros.

« Le trafic d'animaux sur internet est un défi à échelle mondiale », souligne Meng Xianlin, directeur exécutif du Bureau de gestion des importations et des exportations des espèces menacées de Chine. « Les gouvernements, les organismes sans but lucratif et les entreprises doivent tous faire un travail de sensibilisation et travailler main dans la main pour protéger les espèces menacées dans le monde entier. »

En 2015, l'IFAW et l'organisation The Nature Conservancy ont initié un projet en partenariat avec le géant chinois des technologies Tencent pour encourager le public à dénoncer les cas suspects de trafic d'animaux sur les réseaux sociaux.

Au début de l'année 2017, le Bureau national de gestion des forêts et des prairies a interdit l'ensemble des activités de commerce et de traitement de l'ivoire. Baidu a emboîté le pas en supprimant 197 000 éléments d'informations jugées illégales ou dangereuses.

Liu Miaomiao, directrice associée chez Baidu et responsable du programme, a souligné qu'il s'agissait d'une mesure supplémentaire pour mettre les hautes technologies au service de la protection de la nature.

« Nous allons continuer à optimiser notre stratégie et notre travail avec nos partenaires afin de réduire et de prévenir le trafic d'animaux sur internet en Chine et dans le monde », a-t-elle déclaré.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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