Le bœuf « sapie » est un plat que les Dai servent quand ils reçoivent des invités. Sa méthode de cuisson est assez particulière : lors des fêtes ou des mariages, la coutume veut que l'on sacrifie un bœuf ; après que le bœuf jaune ait été abattu, ses filets sont prélevés, puis grillés jusqu'à prendre une belle couleur dorée. Il sont ensuite coupés en fines lanières, mélangés avec des abats de bœuf bouillis, puis on y ajoute du gingembre, de l'ail, du piment, des cacahuètes pilées et autres épices parfumées, et puis après que le plat ait été bouilli, on ajoute du jus de saucisse de bœuf ou de la bile, on mélange bien et on sert.
L'ingrédient le plus important du bœuf « sapie » est le jus de saucisse de bœuf ; les citadins qui souhaitent déguster ce plat mais ne disposent pas de cet ingrédient peuvent utiliser à la place des feuilles d'acanthopanax, au goût similaire, et les mêler au plat. Le bœuf « sapie » se caractérise par un goût délicat et délicieux, pur et parfumé, une couleur attrayante, il est bon pour l'estomac, il aide à éliminer les bouffées de chaleur et aiguise l'appétit, ce qui le rend très apprécié.