La politique pour un avenir meilleur
Sur le plan politique, la Chine et l'UE ont mis en place une plate-forme de dialogue systématique à plusieurs niveaux pour le commerce et la coopération économique, incarnée par le Sommet annuel Chine-UE. Depuis le sommet inaugural de Londres en avril 1998, les deux parties se sont rencontrées quinze fois lors de cette réunion annuelle. Le 14 février 2012, la 14e rencontre des instances dirigeantes s'est tenue à part à Beijing. Ce sommet devait en premier lieu se dérouler en octobre à Tianjin, mais avait été reporté du fait des négociations en cours sur la crise de la dette.
Le 19 septembre, le coup d'envoi du 15e Sommet Chine-UE a été donné à Bruxelles, comme prévu. Ces sommets sont l'occasion pour les deux parties d'exprimer leurs avis sur la tournure que prend cette relation bilatérale. Considérant l'impact dévastateur sur l'industrie chinoise qui pourrait résulter de l'aggravation des conflits commerciaux relatifs aux produits photovoltaïques, les négociations lors de ce 15e Sommet ont souligné l'importance d'éviter les sanctions. L'UE a fait part de sa volonté d'apaiser la dispute et s'est également engagée à suspendre ses enquêtes en recours commercial sur les outils de communication sans fil produits par les deux groupes chinois ZTE et Huawei. Un signe positif.
La relation sino-européenne a été marquée en 2012 par l'amélioration des échanges culturels bilatéraux. En février, l'Année du dialogue interculturel UE-Chine a été lancée à Bruxelles. En avril, la conseillère d'État chinoise Liu Yandong a inauguré le Dialogue interpersonnel de haut niveau UE-Chine, en compagnie de ses homologues européens. Dans le cadre de l'Année du dialogue UE-Chine, les deux parties ont planché sur 300 initiatives pour améliorer les échanges dans les domaines de la littérature, des arts, de la philosophie, des langues, de la presse et des publications, des sports, de l'aide aux jeunes, du tourisme, etc. Des activités ont été menées dans 22 provinces chinoises, municipalités et régions administratives spéciales, ainsi que dans les 27 pays membres de l'UE. Par le biais du dialogue, la Chine et l'UE ont travaillé ensemble à l'organisation et à la coordination d'évènements, promouvant ainsi les échanges interpersonnels bilatéraux parmi les populations. Cette Année du dialogue a permis d'accroître considérablement la compréhension mutuelle.
Le dialogue sur les droits de l'homme est un autre aspect de la relation Chine-UE. Le 29 mai 2012, la 31e édition du Dialogue Chine-UE sur les droits de l'homme s'est tenue au siège de l'UE à Bruxelles. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont rappelé leur progrès dans ce domaine, puis ont échangé leurs opinions sur certains thèmes comme la coopération internationale en matière des droits de l'homme, l'application de la loi et la discrimination raciale. La Chine a exposé rapidement sa position de principe sur les questions se rapportant au Tibet, au Xinjiang et à son système juridique. Des représentants ont demandé à l'UE de respecter les intérêts et les préoccupations de la Chine, pour ne pas s'ingérer dans les affaires internes de la Chine et garantir une analyse objective et impartiale de la situation des droits de l'homme dans ce pays. L'UE a, quant à elle, présenté ses progrès en matière de protection des droits des immigrés et des communautés ethniques et religieuses minoritaires. Depuis 1999, l'UE et ses États membres n'ont déposé aucune motion sur les droits de l'homme en Chine auprès des Nations unis, grâce aux résultats positifs des discussions entre la Chine et l'UE dans ce domaine. De ce fait, le dialogue bilatéral a sans aucun doute joué un rôle actif dans l'approfondissement de la compréhension mutuelle et la réduction des conflits.