La Chine abroge l'examen thématique général des films (2)

18.07.2013 à 15h14

Les parties prenantes du secteur des séries télévisées ont également déclaré aux journalistes qu'en fait, l'abrogation de l'examen thématique général des films est déjà entrée en vigueur, mais qu'elle n'a pas été annoncée officiellement. « En dehors des films présentant des aspects impliquant des ethnies, la religion, la diplomatie et autres contenus spéciaux dont le script doit être examiné, les autres films font partie de la catégorie 'thème général', qui n'ont pas besoin de subir cet examen. Par ailleurs, pour les scénarios dont le synopsis est vague, il sera demandé un examen du scénario ».

Cai Ling estime que l'abrogation de l'examen thématique général des films témoigne de l'assouplissement de la position des autorités face à la censure du cinéma, ce qui a une signification importante dans la promotion du développement de l'industrie du cinéma. « D'une part cela va améliorer l'efficacité de l'examen, et d'autre part cela peut permettre d'assouplir le contrôle sur le contenu des films. Cette mesure vise principalement les contrôles trop stricts exercés par les ministères concernés sur le contenu des films, qui entrave l'innovation dans le secteur du cinéma ».

Lin Luozheng, professeur agrégé à l'École de journalisme et de communication de l'Université Normale de Nanjing, a déclaré aux journalistes que le fait que l'Etat autorise l'abrogation de l'examen thématique général des scénarios va sans aucun doute offrir au cinéma chinois une certaine marge d'espace institutionnel. « Le cinéma chinois doit faire une percée dans la production de contenus de films avant de pouvoir faire davantage de progrès, aussi un compromis sur la censure est-il également essentiel ».

Pour les experts du secteur, cette décision est en effet un changement positif majeur, qui montre que le Gouvernement tente d'apporter quelques changements positifs. Mais l'inconvénient est que le texte du gouvernement n'abroge qu'une partie du processus d'examen et d'approbation, transférant ce pouvoir à d'autres unités, et qu'il n'abolit pas la censure, pas plus qu'il ne met en œuvre une classification des œuvres.

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