Le Groupe International de contact pour Madagascar (GIC-M) a proposé un plan de 7 points pour la sortie du processus électoral malgache, selon un communiqué du bureau de liaison de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC), reçu mercredi.
Il s'agit de la promulgation par le président de la transition d'une ordonnance pour amender le Code électoral en vue de permettre aux candidats à l'élection présidentielle souhaitant retirer volontairement leur candidature.
L'ordonnance devrait permettre à tout candidat faisant une déclaration de retrait volontaire de présenter à titre exceptionnel un candidat de substitution.
Le président de la transition, Andry Rajoelina, devra également promulguer une ordonnance portant réforme et restructuration de la Cour Électorale Spéciale (CES) pour en garantir l'impartialité et la neutralité, en renouveler la composition et en préciser les règles de fonctionnement.
Par ailleurs, Andry Rajoelina doit annoncer de manière unilatérale et non-conditionnelle, sa décision de retrait volontaire de sa candidature à l'élection présidentielle.
Selon le GIC-M, ces trois points doivent nécessairement être accomplis avant le 31 juillet prochain.
En ce qui concerne les autres points, le GIC-M a recommandé l' assainissement et révision de la liste actuelle des candidats pour la nouvelle CES par l'élimination des candidats ayant fait une déclaration de retrait volontaire ainsi que de ceux qui ne remplissaient pas les conditions requises à la date de clôture du dépôt des candidatures.
En outre, le dialogue pour la réconciliation nationale initié par le conseil oecuménique des Eglises de Madagascar (FFKM) a eu l' appui du GIC-M.
Le GIC-M a toutefois exigé l'accompagnement par la communauté internationale du processus de préparation et du déroulement de l' élection présidentielle à toutes ses phases, y compris une observation électorale internationale conséquente devant favoriser la reconnaissance de ses résultats et de la restauration effective de l'ordre constitutionnel, par la communauté internationale, avec en perspective la reprise de la coopération économique.
La SADC, l'Union Africaine (UA) et la communauté internationale appliqueront des sanctions ciblées et robustes contre toutes personnes qui par action ou omission, feraient entrave à la mise en oeuvre des actions nécessaires pour sortir le processus électoral de l'impasse, y compris tout particulièrement les mesures et actions articulées dans ce "plan en sept points", a-t- on indiqué.
Selon notre source, une liste unique consolidée de personnes visées par le régime des sanctions sera dressée autant que possible par les Organisations internationales participant au GIC- M.
Par contre, un processus de levée des sanctions sera lancé contre des personnes figurant dans la liste des 109 personnes actuellement sous régime de sanctions depuis 2010 dans la mesure où elles s'engagent positivement dans la mise en oeuvre de ce plan de sortie de l'impasse, a-t-on précisé.
Madagascar est en crise depuis la fin 2008. Le 17 mars 2010 à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Conseil de Paix et de sécurité de l' UA a imposé à Andry Rajoelina et à 108 autres personnalités de la transition l'interdiction de voyager, le gel des fonds et autres avoirs financiers et ressources économiques, ainsi que l'isolement diplomatique, pour entrave à la sortie de crise malgache.