Denis Wang, directeur général d'un importateur de vin basé dans le Shandong, a cessé d'importer du vin français plusieurs mois avant que le malaise s'installe.
«Les différends commerciaux entre l'UE et la Chine n'ont pas de fin, donc quand les exportations de produits de panneaux solaires chinois ont été sanctionnées en Europe, nous savions que les tarifs de vins importés étaient dans le collimateur", a déclaré Wang, qui a écoulé son stock de vins français le mois dernier et a commencé d'importer à la place des vins d'Afrique du Sud.
La plupart des importations chinoises de vins européens viennent de France, d'Espagne, d'Italie et d'Allemagne, d'après le ministère du Commerce. Actuellement, le taux d'imposition composé du vin importé est fixé à 48% de la valeur déclarée.
Un tarif punitif serait ajouté à ce taux si l'enquête de la Chine obtenait une réponse défavorable de l'UE.
Un directeur des ventes chez un importateur de vin français à Shanghai, qui a demandé à garder l'anonymat, a déclaré que selon ses contacts gouvernementaux, des mesures étaient déjà en cours et seraient applicables au mois de septembre.
En ajoutant que «Les grands bénéficiaires pourraient être les pays producteurs de vins du "Nouveau Monde", comme le Chili et la Nouvelle-Zélande, qui ont des accords de libre-échange avec la Chine».
Mais pour le responsable, cet incident n'a eu aucune incidence sur son entreprise, car il a déjà rempli au moins 20 conteneurs d'expédition pour les vins.