Le domicile du chef de l'opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo a essuyé des tirs de gaz lacrymogène et des jets de pierres, après que celui-ci soit revenu d'un tribunal de Conakry, où il devait comparaître dans un procès l'opposant à Malick Sankhon, directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale et membre de la mouvance présidentielle, a-t-on appris de sources concordantes.
Le procès est annulé à la dernière minute, suite au retrait de la plainte de Malick Sankhon qui accusait le chef de l'opposition de l'avoir "diffamé" en le traitant de "financier des éléments" qui se sont attaqués aux biens des opérateurs économiques du grand marché de Conakry, en février dernier.
Les incidents de mercredi ont causé une paralysie des activités dans la banlieue de la capitale, où des militants de l'opposition ont barricadé les rues le long de l'axe Bambeto-Cosa, pour empêcher la circulation.
Au domicile de Cellou Dalein Diallo se trouvaient à ses côtés, d'autres opposants dont Charles Pascal Tolno, Jean-Marc Telliano et Mouctar Diallo, tous membres du collectif de l'opposition républicaine. Intervenant sur les antennes d'une radio locale, ces leaders se disent pris "en otage" et pointent du doigt des hommes proches de l'autre camp, impliqué dans ce litige, mais la partie adverse s'est gardée pour le moment de toute réaction face à ces accusations.