La première semaine de campagne du premier tour de l'élection présidentielle du 28 juillet prochain a pris fin dimanche sur de bonnes notes, à en juger l'élégance et la courtoisie des militants et sympathisants ainsi que les candidats eux-mêmes sans oublier l'enregistrement d' un taux de retrait assez satisfaisant de Cartes NINA ou cartes d' électeurs.
Débutée le 7 juillet dernier, la campagne électorale au titre du premier de l' élection présidentielle du 28 juillet prochain se déroule normalement sans incident majeur sur toute l' étendue du territoire malien. Pour s' en rendre compte, il suffit de faire un tour pour constater que les affiches publicitaires et autres messages de campagnes se côtoient côte à côte.
En effet, par exemple à Bamako notamment, sur un même poteau, on voit les photos (affiches) d' un candidat comme Ibrahim Boubacar Kéita du Rassemblement pour le Mali (RPM) et Soumaïla Cissé de l' Union pour la république et la démocratie (URD), sans que les partisans de l' un ou l' autre ne déchirent les affiches du camp challenger (compétiteur).
Il est en de même notamment pour un candidat comme Dr Zoumana Sako de la CNAS ou Modibo Sidibé du parti FARE ou encore de Dramane Dembélé de l' ADEMA ou de Tiébilé Dramé du PARENA, pour ne citer que ceux-ci.
On constate un autre aspect de la bonne mouvance de la campagne électorale au niveau des candidats eux-mêmes qui se focalisent sur leurs projets de société ou programmes sans entrer dans une quelconque polémique ou propos diffamatoire, même s' il est clair que certains, parfois, n' hésitent pas à lancer quelques piques légères sur un tel ou un tel candidat. Mais, rassure-t-on "c' est cela aussi qui fait le charme de la chose politique, surtout en période électorale".
Pour rappel, à la veille de l' ouverture de cette campagne, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani, s' était permis, selon ses termes, de rappeler les articles 72 et 73 de la loi électorale au Mali.
A noter que "l' article 73 interdit toute déclaration injurieuse ou diffamatoire par quelque voie que ce soit à l' endroit d' un ou plusieurs candidats ou listes de candidats". Compte tenu du bon déroulement, jusqu' à maintenant, certains observateurs de la scène politique malienne s' interrogent sur la pertinence d' un tel rappel.
Cependant, affirment d' autres maliens, qu' à cela ne tienne, il fallait un certain rappel.
Un autre aspect, et non des moindres, de la première semaine de campagne, est celui relatif au taux de retrait des cartes NINA (Numéro d' identification nationale) ou Cartes d' électeurs. Selon des chiffres officiels, à la date du 14 juillet, ce taux s' évalue à "plus de 60% au niveau national" et il est de "70% dans la commune III dans du district de Bamako" . A noter que le retrait des cartes se poursuit jusqu' au 27 juillet, selon les autorités nationales.
A la lumière de tous ces éléments parmi d' autres, on peut affirmer que la première semaine de campagne du premier tour de l' élection présidentielle du 28 juillet a pris fin sur de bonnes notes. Il ne reste qu' à souhaiter que la même ferveur et la même ambiance prévalent lors de la deuxième semaine de campagne (qui débute ce lundi) et de la troisième semaine.
Par ailleurs, selon un malien, Seydou Doumbia, enseignant de son état, "les Maliens doivent tirer le chapeau pour le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, qui avait sans cesse dit que les élections ne tiendront pas tant qu' un centimètre carré du territoire national est occupé" , ajoutant "cela est une réalité aujourd' hui, comme en témoigne le cas de Kidal avec le retour de l' armée depuis le 5 juillet et celui de l' administration, le jeudi dernier".
La ville de Kidal était sous occupation du Mouvement national de libération de l' Azawad (MNLA) un groupe armé rebelle touareg. Conformément à l' accord préliminaire de paix signé le 18 juin dernier à Ouagadougou, les combats rebelles du MNLA doivent être cantonnés à Kidal sous la supervision de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Avec le retour de l' armée malienne à Kidal, la ville de Kidal a connu quelques tensions entre partisans de l' armée malienne et du MNLA.