La présidence égyptienne a commencé à prendre contact avec les différents partis politiques, dont le groupe des Frères musulmans (FM) et d'autres forces islamistes, pour discuter avec eux de la réconciliation nationale, a déclaré mardi dans un communiqué de presse le conseiller de la présidence an matière de médias, Ahmed al-Moslmany.
"Ces contacts sont établis par mes soins et par le conseiller politique du président, Mostafa Hegazy", a déclaré M. Moslmany, s' attendant à ce que "la plupart des forces islamistes" participe à la réconciliation.
M. Moslmany a indiqué que les efforts de réconciliation ont un cadre éthique et un cadre théorique.
"Le cadre éthique signifie que les mains de la présidence sont ouvertes à tous, alors que le théorique a pour but d'unifier toutes les forces politiques sous une seule bannière".
"La réconciliation a pour but d'atteindre la paix sociale", a-t-il souligné.
Alors que le Premier ministre par intérim, Hazem al-Beblawi, nommé la semaine dernière, met actuellement la touche finale à la formation du cabinet, M. Moslmany a déclaré que le parti salafiste Nour et le parti des FM, Liberté et Justice, se sont vu proposer des ministères.
Par ailleurs, Gamal Heshmat, membre du bureau de conseil des FM, a déclaré à Xinhua que "le groupe ne possédait aucun tunnel de communication avec les partis au pouvoir aujourd' hui, car nous ne reconnaissons aucun pouvoir résultant d' un coup d' Etat militaire", faisant ainsi référence au renversement du président Mohamed Morsi.
"Personne ne nous a contacté pour nous proposer des portefeuilles ministériels car nous refusons le principe", a-t-il déclaré. Le groupe des FM manifeste actuellement sur la place Rabia al-Adaweya pour demander le retour du président déchu Morsi, renversé par l' armée le 3 juillet. Les analystes considèrent cet entêtement comme " fatal" pour l' avenir politique du groupe.