La Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) est gravement alarmée par les récentes allégations de meurtre, de recrutement forcé et de détention illégale de civils par le Mouvement du 23 mars (M23), a indiqué un communiqué de l'ONU reçu lundi.
"La MONUSCO a été informée du recrutement forcé de dix individus par des combattants du M23, le 22 juillet dernier à Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu. Trois d'entre eux auraient été tués par ces combattants au cours de leur tentative de fuite".
Dans le communiqué, la MONUSCO a également accusé le M23 d'empêcher, depuis la reprise des hostilités à la mi-juillet, avec l'armée nationale, l'accès humanitaire de certaines villes et zones dévastées par les combats, notamment Mutaho, tandis que de très nombreuses personnes déplacées ont besoin de l'assistance humanitaire.
"La Mission condamne toutes ces allégations récurrentes de violations graves de droits de l'homme attribuées aux éléments du M23 et réitère son appel au M23 d'assurer le plein respect des droits de l'homme et du droit international humanitaire", a déclaré dans ce communiqué Abdallah Wafy, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, chargé de l'Etat de droit.
"La MONUSCO prévient le M23 qu'il sera tenu responsable du sort de toute personne enlevée ou recrutée de force par ses éléments", a-t-il poursuivi.