"Pour éviter le scénario égyptien, les antagonistes politiques en Tunisie sont appelés à renforcer le dialogue, rejeter le discours belliqueux et s'attacher à la légitimité et à la démocratie", a souligné mercredi le président tunisien Moncef Marzouki.
Intervenant à l'ouverture de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires, M. Marzouki a indiqué que son pays "assume la responsabilité d'assurer non seulement son avenir mais aussi celui de réussir le printemps arabe".
Le chef d'Etat tunisien a par ailleurs averti quant au risque d'opter pour la violence politique et "refuser les règles du jeu démocratique" tout comme s'est produit dans plusieurs pays arabes.
La Tunisie, a-t-il ajouté, "s'est engagée dans une révision de sa politique extérieure et de sa diplomatie ce qui commande de procéder à des nominations sur fond de la compétence" pour ainsi " éviter toute forme de d'allégeance et d'appartenance politique".
Sur le plan des relations diplomatiques de la Tunisie avec son entourage, M. Marzouki a plaidé pour le raffermissement des liens avec les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Mauritanie et Libye), africains et ceux du Moyen-Orient pour ne pas "se limiter aux pays européens et occidentaux".
"Il est impératif, a-t-il conclu, d'élargir les domaines diplomatiques pour dépasser la simple représentation politique et s'ouvrir sur des espaces beaucoup plus larges où cohabitent le politique, l'économique et le culturel".