Dernière mise à jour à 13h32 le 22/09
Le chef des putschistes du Burkina Faso, le général de brigade Gilbert Diendéré, a demandé pardon au peuple burkinabé lundi, dans un message télévisé, pour les exactions commises par ces éléments lors du coup d'Etat.
Le général Diendéré a aussi annoncé la libération du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, toujours entre les mains des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), alors que plusieurs colonnes de soldats de l'intérieur du pays sont aux portes de Ouagadougou, capitale du pays, demandant aux putschistes de se rendre.
Dans sa déclaration, le général Diendéré, homme de confiance de l'ancien président Blaise Compaoré, a déploré les violences commises par les militaires sur les civils, dont une dizaine ont été tués et une centaine autres blessés.
Il a avoué que la situation sécuritaire s'est dégradée et est caractérisée par un risque d'affrontement pouvant entraîner un chaos, la guerre civile et la violation massive des droits humains.
"Nous confirmons notre engagement à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l'issue de l'accord de sortie de crise sous l'égide de la CEDEAO", a dit le général Diendéré.
Mercredi dernier, les éléments du RSP ont arrêté le président de la transition Michel Kafando, son Premier ministre et les membres du gouvernement, dissous le gouvernement, et mis en place un Conseil National pour la Démocratie (CND).
Le président Kafando et des ministres avaient été libérés vendredi dernier.
Ouagadougou est toujours entre les mains des putschistes, alors que les médiateurs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a avancé un projet d'accord en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel.
Dans un communiqué, le chef d'état-major des armées, le général de brigade Pingrenoma Zagré a appelé les militaires du RSP à déposer les armes, ajoutant que des unités militaires venant de plusieurs régions sont sur le point de rejoindre Ouagadougou pour les affronter.
"Nous nous engageons à œuvrer pour la cohésion des forces armées nationales", a-t-il promis.