Dernière mise à jour à 08h37 le 17/11
Des experts ont misé lundi à Dakar sur le secteur de l'agriculture pour la création d'emplois au Sénégal, la fixation des jeunes dans leurs terroirs respectifs, la lutte contre les migrations clandestines.
Cette option a été mise en avant lors d'une rencontre regroupant 120 délégués représentant le gouvernement sénégalais, le secteur privé, la société civile, l'enseignement et la recherche, les partenaires au développement, sous l'égide de la FAO.
"Au Sénégal, l'agriculture demeure à ce jour le secteur d'activité qui emploie le plus. Elle représente à elle seule 70% de la population active et présente de nombreuses opportunités en termes d'emploi, alors que 269.000 jeunes arrivent annuellement sur le marché du travail, dont 57% sont issus des zones rurales", a déclaré Vincent Martin, représentant de la FAO au Sénégal.
Il a assuré que le 3ème objectif stratégique (réduire la pauvreté rurale) de son organisation met explicitement l'accent sur la promotion des opportunités d'emploi rural décent pour les jeunes ruraux.
Cette démarche reflète ainsi, selon lui, l'importance portée par la FAO au développement de la jeunesse en tant que catalyseur pour la réduction de la pauvreté et pour l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour sa part, Amadou Lamine Dieng, directeur général de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes (ANPEJ), a estimé que l'agriculture constitue aujourd'hui "un levier important susceptible d'influer de manière décisive sur la création d'emplois ruraux décents pour les jeunes et les femmes".
"Je voudrais faire un appel à l'endroit des jeunes notamment pour les inciter à créer des ruptures, à changer de paradigmes afin de ne plus considérer le métier agricole comme un métier de circonstance que l'on choisit faute de mieux", a-t-il déclaré.
Il a rappelé que l'agriculture représente 48% du produit intérieur brut (PIB) du secteur primaire et que sa capacité d'absorption de main-d'œuvre la place aux premiers rangs des instruments essentiels de résorption du taux de chômage et de sous-emploi des jeunes.