Dernière mise à jour à 08h37 le 17/11
La Libye est toujours en proie à des dissensions politiques et des violences meurtrières, de multiples conflits armés touchant plusieurs régions et contribuant à une dégradation de l'ordre public, selon un nouveau rapport de l'ONU sur les droits de l'homme publié lundi.
Toutes les parties en Libye semblent commettre des violations du droit international humanitaire, dont certaines pourraient constituer des crimes de guerre, ainsi que des violations graves et des abus du droit international des droits de l'homme, a fait remarquer ce rapport.
Le rapport met particulièrement en exergue les abus subis par les civils vulnérables, notamment les personnes déplacées internes, les défenseurs des droits de l'homme, les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés.
Le rapport, publié conjointement par la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, documente des bombardements aveugles dans des zones civiles, des enlèvements de civils, des tortures, des exécutions et la destruction délibérée de biens, parmi les abus et violations graves du droit international commis dans divers endroits du pays entre le 1er janvier et le 31 octobre 2015.
La violence a fait des centaines de morts et causé des déplacements de grande échelle ainsi que des crises humanitaires dans plusieurs régions de la Libye, selon le rapport.
Le document met aussi en lumière le sort des réfugiés, demandeurs d'asile et migrants, particulièrement ceux originaires d'Afrique sub-saharienne, qui sont de plus en plus vulnérables aux meurtres, détentions dans des conditions inhumaines, tortures, kidnappings, agressions physiques, vols armés et exploitation.
Le rapport évoque également le bombardement d'installations médicales, des membres du personnel médical étant pris dans les violences, victimes d'enlèvements ou détenus par divers acteurs.
Le centre médical de Benghazi, le plus grand h?pital en fonctionnement dans la ville, a ainsi été bombardé à quatre reprises entre avril et juillet.
Le rapport demande à toutes les personnes exer?ant un contr?le effectif sur le terrain de prendre des mesures immédiates pour mettre un terme aux actes qui violent le droit international des droits de l'homme et le droit international humanitaire.
Le rapport avertit aussi que les abus et les violences continueront, à moins qu'une solution politique basée sur le respect des droits de l'homme et de l'état de droit soit trouvée sans délai.