Dernière mise à jour à 15h02 le 14/12
L'envoyé spécial de l'Union européenne pour la région des Grands lacs, Koen Vevaeke, a appelé dimanche à Goma les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) à reprendre sans délai la coopération militaire entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Mission des Nations Unies pour stabilisation en RDC (Monusco).
C'est à l'issue d'une réunion qui a regroupé le commandant adjoint des forces de la Monusco, le gouverneur du Nord-Kivu, trois envoyés spéciaux des pays des Grands Lacs, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Maman Sidikou.
Selon Koen Vevaeke, la collaboration entre les FARDC et la Monusco permettra de mettre fin à l'activisme des groupes armés, à la veille d'une année électorale qui s'annonce à l'horizon 2016.
"Il est urgent, surtout en vue d'une année électorale qui s'annonce qu'on vienne à bout des défis des groupes armés dans l'est de la RDC", a déclaré à la presse M. Vevaeke, au sortir de son entretien avec les autorités de la province et celle de la Monusco à Goma.
"Il est temps d'agir vite et de conjuguer tous les efforts pour venir à bout de toutes les menaces contre les populations civiles dans le territoire de Beni (Nord-Kivu)", a-t-il ajouté, avant d'émettre le vœux de voir la reprise de la collaboration entre l'armée congolaise et la Monusco contre les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Pour lui, la coopération FARDC-Monusco a porté ses fruits dans l'Ituri, district de la province Orientale (nord-est) et devrait s'étendre dans d'autres contrées où les groupes armés sont encore actifs, notamment contre les rebelles ougandais des ADF à Beni.
"Depuis un an, la coopération est défaillante entre les FARDC et la Monusco. C'est quelque chose qu'il faut surmonter, car c'est la vision et le souhait de l'Union européenne", a insisté Koen Vevaeke.
Le président congolais Joseph Kabila a renoncé, en février dernier, à tout soutien de la Monusco dans les opérations de traque des éléments des FDLR, après que la Monusco eut accusé certains officiers congolais d'avoir violé le droit de l'homme.
Depuis le mois dernier, le bureau politique de la mission de l'ONU en RDC a entamé un dialogue stratégique en vue de régler dans l'amiable ces différends et de reprendre la coopération.