Burkina Faso : le président élu promet d'instaurer un "dialogue social fécond"

Le président élu du Burkina Faso, Roch March Christian Kaboré, qui a prêté serment mardi, a promis d'instaurer un "dialogue social fécond".

"Je prends ici l'engagement d'instaurer un dialogue social fécond avec tous les Burkinabé pour qu'ensemble nous brisions les chaînes de la misère pour construire, dans la tolérance et la discipline républicaine, une nation forte, digne et respectée", a déclaré M. Kaboré dans son discours d'investiture.

Cela signifie et impose que "nous reconnaissions à l'Etat sa place et son rôle prépondérants dans la conduite des affaires publiques, son autorité, toute son autorité dans le fonctionnement harmonieux et régulier des institutions républicaines afin de garantir une bonne gouvernance au profit de l'ensemble des citoyens", a indiqué ce banquier de 58 ans, ancien collaborateur de Blaise Compaoré, qu'il a quitté en janvier 2014.

Elu au premier tour de la présidentielle du 29 novembre dernier avec 53,46%, face aux treize autres candidats, M. Kaboré avec son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a obtenu 55 députés aux législatives sur les 127 que compte le Parlement contre 33 pour son principal challenger, Zéphirin Diabré.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP de M. Compaoré), exclu de la présidentielle et dont les comptes ont été gelés, a pu glaner 18 députés.

Quatorze députés issus de sept formations politiques, se sont constitués, lundi, en groupe parlementaire pour soutenir le président Kaboré avec une majorité présidentielle.

"Cela exige, de la part de tous et de chacun, que nous sachions, dès à présent, contenir nos égoïsmes personnels, bannir nos divisions stériles, combattre l'intolérance et l'incivisme rampant, pour construire ensemble une alliance de progrès, à même de porter les ambitions de développement du pays", a expliqué M. Kaboré.

Le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, a déclaré au nouveau président qu'"à compter de ce jour (mardi) vous cessez d'être le chef des partisans pour devenir le président de tous les Burkinabè pour un mandat de cinq ans".

Selon des sources parlementaires, le président de l'Assemble nationale sera élu mercredi.