Dernière mise à jour à 08h39 le 15/03
Au total 14 civils, deux militaires et six assaillants armés ont été tués dans l'attaque dimanche à Grand-Bassam (sud-est, 30 km d'Abidjan) de trois hôtels, la première de ce type en Côte d'Ivoire, l'un des pays phares de l'espace francophone en Afrique de l'Ouest.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui s'est rendu sur les lieux près de six heures après le début de l'assaut (12h30 GMT et locale), a dénoncé une attaque "lâche et terroriste" avec un bilan "lourd" de "22 personnes décédées".
Aqmi revendique l'attaque
"Le bilan est lourd, les terroristes ont réussi à tuer quatorze civils et nous avons perdu deux membres des forces spéciales", a déclaré Alassane Ouattara, non sans ajouter que les forces de sécurité ont "neutralisé six terroristes".
"Ces six hommes armés sont venus par la plage de l'hôtel L'Etoile du Sud, ils se sont partagés en deux groupes et ont commencé à tirer sur les clients tuant des personnes innocentes par cette attaque lâche et terroriste", a expliqué Alassane Ouattara.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé dimanche en début de soirée, selon divers médias occidentaux.
Les autorités ivoiriennes n'ont pas donné d'information sur les assaillants en raison du "ratissage en cours".
"L'attaque a été maîtrisée en trois, quatre heures et la situation est sous contrôle", a assuré le président ivoirien qui indique que "22 personnes dont 19 civils et trois éléments des forces spéciales ont été blessées".
Parmi les 14 civils tués, "quatre sont de race blanche", a indiqué au journal du soir de la télévision nationale, le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Hamed Bakayoko qui a salué la "bravoure" des militaires ivoiriens?
A l'en croire, s'il n'y avait pas eu une "réaction rapide" des forces spéciales ivoiriennes, le bilan aurait pu être plus lourd sur cette plage qui reçoit habituellement près de 1500 personnes.
Des victimes européennes et africaines
Les victimes de l'attaque sont de nationalités ivoirienne, française, allemande, camerounaise, burkinabé et malienne, selon le ministère ivoirien de la sécurité et de l'Intérieur.
La justice française a ouvert à Paris une enquête en raison de la présence parmi les victimes d'au moins un Français.
Le président français, François Hollande, a dénoncé "avec force le lâche attentat" en Côte d'Ivoire, qui a causé la mort d'"au moins un Français".
"La France apporte son soutien logistique et de renseignement à la Côte d'Ivoire pour retrouver les agresseurs. Elle poursuivra et intensifiera sa coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme", a ajouté le président français.
Grand-Bassam, ancienne capitale coloniale de la Côte d'Ivoire et ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco est une station balnéaire fréquentée le week-end par de nombreux Ivoiriens et Occidentaux.
La Côte d'Ivoire a des frontières communes avec le Mali et le Burkina Faso où Aqmi a déjà signé sa présence par des attaques sanglantes et meurtrières.