Dernière mise à jour à 09h36 le 14/03
Des hommes armés de la branche nord-africaine d'Al-Qaïda tué 16 personnes, dont quatre Européens, sur une plage station balnéaire en Côte-d'Ivoire dimanche, la dernière d'une série d'attaques meurtrières qui ont confirmé la présence croissante des islamistes en Afrique occidentale. Six tireurs ont visé des hôtels ciblés de la plage de Grand Bassam, un lieu de villégiature de week-end populaire chez les Occidentaux, situé à environ 40 km à l'est de la capitale commerciale du pays, Abidjan,
« Six assaillants sont arrivés sur la plage de Bassam cet après-midi », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara lors d'une visite sur le site. « Nous avons 14 civils et deux soldats des forces spéciales qui ont malheureusement été tués ». Les six assaillants ont tous été abattus dans des affrontements avec les forces de sécurité ivoiriennes.
Un Français a été tué dans l'attaque, selon un porte-parole du Ministère français des affaires étrangères. Les nationalités des autres morts ne sont pas encore connues, mais quatre étaient européens, a déclaré un officier lors d'une séance d'information en présence d'un journaliste de Reuters. Hamed Bakayoko, Ministre ivoirien de l'Intérieur, a dit plus tard que des citoyens français, allemands, burkinabés, maliens et camerounais figuraient parmi les victimes.
Selon des témoins, les hommes armés ont suivi une voie sur la plage où ils ont ouvert ensuite le feu sur les nageurs et les baigneurs avant de se retourner vers les hôtels en bord de mer très fréquentés et où les gens mangeaient et buvaient à midi. Selon le groupe de surveillance du renseignement SITE basé aux Etats-Unis, citant une déclaration d'AQMI Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), c'est ce groupe terroriste, qui a mené d'autres attaques récentes dans la région, qui a revendiqué la responsabilité des tirs de dimanche.
Le Président sénégalais Macky Sall, un autre pays considéré comme une cible probable pour AQMI, a appelé les pays ouest-africains à intensifier leur coopération contre le terrorisme et l'extrémisme violent. En France, le Président François Hollande a quant à lui dénoncé cet attentat qui a frappé l'ancienne colonie française comme une « attaque lâche », ajoutant dans un communiqué que « La France apportera son soutien logistique et de renseignement en Côte-d'Ivoire pour trouver les attaquants. Elle poursuivra et intensifiera sa coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme ».