Dernière mise à jour à 09h14 le 14/03
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Nommé directeur de la nouvelle équipe Business France Chine au début 2015, Philippe Bardol a quitté Shanghai, où il a vécu une dizaine d'années, pour se lancer un nouveau défi dans la capitale chinoise : aider et orienter les PME et les entrepreneurs français désireux de s'implanter sur le plus grand marché du monde.
Malgré le ralentissement du commerce mondial, les échanges commerciaux entre la Chine et la France continuent de se développer et de prendre de l'élan, avec un taux de croissance annuel moyen de 6 %. Selon Bardol, c'est un signe que le commerce chinois « se réoriente » en termes de produits et de destinations. « C'est la preuve que nos offres correspondent bien aux besoins de la société chinoise dans l'agroalimentaire, l'automobile, la mode... quasiment dans tous les secteurs, on a entre 5 et 15 % de croissance depuis deux ans », explique-t-il.
Par ailleurs, les investisseurs chinois commencent à se tourner vers l'Europe. Cette année, on compte déjà une quarantaine de grands projets réalisés avec des investissements chinois en France. L'immobilier reste toujours le secteur le plus apprécié, mais on assiste à une diversification des projets, notamment dans le tourisme ou l'agroalimentaire.
« Il y a deux types d'investisseurs chinois. Ils viennent soit pour conquérir le marché européen, s'implanter et développer les réseaux de distribution en Europe, soit pour produire leurs biens en Europe et les revendre plus tard en Chine ou ailleurs, comme certaines entreprises laitières par exemple », observe Philippe Bardol.
Cette prospérité des échanges commerciaux a poussé les deux peuples à chercher à mieux se comprendre. En Chine, de nombreux enjeux sont en ce moment discutés aux sessions annuelles de l'Assemblée populaire nationale et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, un des événements politiques les plus importants dans le pays. A ces réunions, un sujet a particulièrement attiré l'attention de Business France Chine: le 13e plan quinquennal.
« Ce sujet nous intéresse, car on pense que la Chine évolue positivement et on est content d'entendre ce discours qui montre que la Chine doit peut-être refaire des investissements pour accompagner sa croissance et la montée en gamme de son économie », explique Bardol. Et d'ajouter : « Les discours de l'Assemblée sont précis et pas du tout dans le flou, toutes les problématiques ont été abordées ».
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