Dernière mise à jour à 08h33 le 17/05
La police de Nairobi a utilisé lundi du gaz lacrymogène contre un rassemblement de dirigeants d'opposition et de leurs partisans, descendus dans les rues pour protester contre l'organe électoral du pays.
L'ex-Premier ministre, Raïla Odinga, l'ex-vice-président Kalonzo Musyoka, et l'ex-ministre des Affaires étrangères, Moses Wetangula, étaient les meneurs de cette manifestation qui a dégénéré en violences devant les locaux de l'organe électoral.
Les dirigeants d'opposition réclament la démission de la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC), chargée de superviser les élections de l'année prochaine. Ils l'accusent d'être partiale et de privilégier le président en place, Uhuru Kenyatta.
"Pour des élections libres et justes, les Kenyans n'ont pas confiance dans l'IEBC, l'IEBC doit partir!" indiquait une bannière brandie par un manifestant.
Davantage d'agents de police avaient été déployés par avance devant les locaux de l'IEBC face à cette manifestation. Les policiers ont déclaré avoir eu pour instruction de ne pas laisser de manifestant approcher les bâtiments.
Les manifestants ont provoqué un embouteillage dans le centre-ville et engagé des escarmouches contre la police.
Selon des reportages des médias locaux, des jeunes violents s'étaient glissés dans cette manifestation centrée autour du siège de l'IEBC.
Les manifestants ont cassé les rétroviseurs extérieurs de certains véhicules sur leur passage, tandis que d'autres ont été contraints de changer d'itinéraire pour contourner la manifestation.
Certains manifestants ont défilé vers d'autres endroits de Nairobi, imposant la fermeture de certains supermarchés.
Des manifestations similaires ont eu lieu à Nairobi lundi dernier, et la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour les disperser.
Des manifestations ont également eu lieu dans certaines autres villes de ce pays d'Afrique de l'Est.
Les forces de sécurité conjointes ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants à Kisii et Kisumu dans l'ouest du Kenya, ainsi qu'à Machakos dans l'Est du pays, et ils ont dispersé des pillards qui profitaient du chaos.
Plusieurs manifestants ont été blessés et des reportages indiquent qu'ils ont été battus par la police.
M. Odinga a accusé le gouvernement et l'IEBC de bloquer les réformes proposées par l'opposition pour mettre en place "un système électoral démocratique", et affirmé que ces modifications reflètent la volonté du public.
Les dirigeants d'opposition se sont engagés à continuer les manifestations contre l'IEBC.