Dernière mise à jour à 08h59 le 08/08
A deux jours de l'investiture du président tchadien Idriss Déby Itno, réélu pour un cinquième mandat de cinq ans, la tension monte dans la capitale, N'Djamena, entre le pouvoir et l'opposition.
A l'appel du Front de l'opposition nouvelle pour l'alternance et le changement (FONAC), des dizaines de partisans de l'opposition étaient descendus dans la rue.
La police a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Fin juillet, une trentaine de partis qui contestent la réélection du président Idriss Déby Itno ont créé le FONAC pour poursuivre mener des actions avant et après le 8 août, date de l'investiture du président Déby, à savoir un meeting le 6 août à N'Djaména, des marches le 7 août dans la capitale et dans tous les chefs-lieux des régions, et une opération "ville morte" le 8 août sur l'ensemble du territoire national.
Le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration, Ahmat Mahamat Bâchir, a indiqué que "l'agitation" des opposants "est en parfaite illégalité".
Il a souligné que leurs actions prévues sont de nature à troubler l'ordre public, la quiétude de la population et à intoxiquer l'opinion nationale et internationale.
"Face à ces comportements indignes, qu'il me plaise, de rappeler que le Tchad vient de loin. La paix et la stabilité chèrement acquises ne sont pas le fruit du hasard. Chacun de nous doit militer en faveur de ces acquis", a-t-il affirmé.
"La lutte contre les terroristes en général et celle contre Boko Haram en particulier, exige de nous un comportement exemplaire. Elle continue au prix de sacrifices suprêmes. Au lieu de jouer au jeu de mauvais goût ou de fomenter des coups, il serait judicieux qu'on s'attèle aux intérêts supérieurs de notre pays", a-t-il précisé.
L'opposition jure d'organiser les marches dimanche dans la capitale et à l'intérieur du pays.
"Le FONAC tiendra le gouvernement responsable de tous les dérapages qui adviendraient", conclut son coordonnateur.