Dernière mise à jour à 08h52 le 22/08
La Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu en Répubique démocratique du Congo (RDC) a ouvert ce samedi dans la ville de Beni le procès de six rebelles présumés des ADF ougandais, accusés de massacres de civiles dans cette partie du pays.
Ces prévenus sont poursuivis par la justice miliaire pour avoir perpétré les massacres des civils dans le territoire de Beni et ses environs la semaine dernière, mais également pour participation à un mouvement insurrectionnel et crime contre l'humanité par meurtre, terrorisme, viol, vol, pillage et tuerie.
Parmi les prévenus, il y a le Tanzanien Kaiyagi Djuma, le Congolais Kasereka Djuma ainsi que des Ougandais Sempela Muswabo Toyota, Jackson Muhindo Kababo, Saka Muhindo Kitswamba et Jean-Baptiste Kasereka.
Pendant leur identification, le prévenu Sempela Muswabo a reconnu avoir été recruté en Ouganda et enrôlé dans les ADF depuis bientôt cinq mois. Il a affirmé avoir été chargé de montage et démontage des armes de cette rébellion ougandaise.
Le prévenu Muhindo Kababo, lui, a reconnu avoir participé à la dernière attaque meurtrière des ADF dans la commune rurale d'Oicha, en territoire de Beni.
Sur requête des avocats des prévenus, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a renvoyé la poursuite de ces audiences à lundi prochain. Ils disent avoir introduit cette requête en vue de leur permettre de préparer la défense de leurs clients en compulsant les dossiers judiciaires avant le début de l'instruction des faits par cette cour.
Ce procès a débuté une semaine après que les présumés des ADF avaient massacré une cinquantaine de civils dans la ville de Beni.
Après l'attaque de ces rebelles contre les civiles à Beni, le président de la RDC Joseph Kabila, depuis Goma, a qualifié cette attaque du "pure terrorisme", et a appelé les partenaires de la RDC du monde entier à prêter attention à la situation actuelle du terrorisme auquel fait face l'est de son pays.
Les rebelles des ADF, actifs dans l'est de la RDC depuis 1994, sont accusés d'avoir tué plus de 600 civils depuis octobre 2014 dans la ville de Beni.