Dernière mise à jour à 09h05 le 28/10
Au moins dix personnes ont été tuées lors d'une attaque menée par un groupe d'individus armés soupçonnés d'être des ex-rebelles de la Séléka jeudi matin à Grimari, dans le Centre de la République centrafricaine (RCA), au lendemain des violences ayant fait environ six morts à Bangui en large d'une manifestation contre la force onusienne, rapportent des sources sécuritaires.
L'attaque est survenue lorsque le groupe armé a fait irruption dans cette ville située à quelque 200 kilomètres à l'Est de Bangui, la capitale de la RCA, et a massacré pour des raisons encore inconnues "au moins dix habitants et blessé des dizaines d'autres", selon le bilan provisoire communiqué par ces sources.
Elle est attribuée à l'Union pour le progrès en Centrafrique (UPC), une faction rivale de l'ex-coalition de la Séléka créée par Ali Darass et composée principalement de combattants peuls.
Prise de panique, une partie de la population a déserté la ville pour se réfugier dans des localités environnantes.
Ces nouvelles violences viennent alourdir le climat socio-politique de plus en plus tendu en RCA, où six personnes, des civils, ont été tuées dans des heurts entre population et Casques bleus de l'Onu lundi à Bangui.
C'était lors d'une journée "ville morte" et une marche organisées par un collectif d'organisations de la société civile à l'occasion de la Journée internationale de l'Onu pour réclamer le départ du pays de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), accusée de passivité face à cette dégradation du climat sécuritaire.
Les autorités centrafricaines ont dans un communiqué dénoncé une nouvelle tentative de déstabilisation.
Le 19 octobre, plusieurs dirigeants de l'ex-coalition de la Séléka ont menacé au terme d'une réunion tenue à Bria (Est) de rétablir une ligne rouge à Sibut (Centre), pour préparer la mise en exécution de leur projet de partition du territoire centrafricain en deux Etats, un musulman au Nord et un chrétien au Sud.
C'est une menace brandie depuis leur éviction du pouvoir en janvier 2014, sous la pression de la France et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) après une présidence intérimaire chaotique de leur leader Michel Djotodia, désigné à la suite de la chute du régime de François Bozizé le 24 mars 2013.