Dernière mise à jour à 08h32 le 07/12
Selon des sources sécuritaires et des médias locaux à Ségou (240 km au nord de Bamako), la maison d'arrêt de Niono (région de Ségou, delta central du fleuve Niger), dans la région de Ségou, a été attaquée par quatre individus armés, non identifiés.
"Cette attaque a été perpétrée par des hommes arrivés à pied et qui ont pris d'assaut cette prison aux environs de 2 heures du matin. Tous les prisonniers ont été libérés et deux gardes de prison ont grièvement blessés", a précisé un confrère d'une radio privée de Niono qui a requis l'anonymat par crainte de représailles.
Mais, a-t-il dit, "aux dernières nouvelles, l'un des surveillants avaient succombé à ces blessures". Ces informations ont été confirmées par des sources sécuritaires à Niono et à Ségou.
Selon une autre source jointe par Xinhua, entre 90 et 100 prisonniers ont fuit.
Après leur forfait, les bandits ont pris la direction de Molodo, à sept kilomètres de la ville de Niono, avant de disparaître dans la nature.
"L'attaque n'a pas été encore revendiquée, mais nous soupçonnons les hommes des Forces de libérations du Macina d'Amadou Kouffa", a indiqué une source sécuritaire.
Le nombre exact des évadés n'est pas encore connu, mais nos sources indiquent que c'était surtout des prisonniers de droits communs, notamment "des voleurs de bœufs".
Le 7 novembre, ce sont des assaillants lourdement armées qui avaient attaqués presque à la même heure (entre 2h et 3h du matin TU) la prison de Banamba permettant à 21 prisonniers de s'évader. Une attaque revendiquée plus tard par Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali. Un garde (composante de l'armée malienne) et un gardien de prison étaient portés disparus après cette attaque.
L'élément de la Garde nationale avait été retrouvé le lendemain à 20 km de Banamba. Le gardien de prison est toujours introuvable faisant peser sur lui des "soupçons de complicité" avec les assaillants.
En octobre dernier, la prison de Koutoukalé (au Niger) par des hommes non identifiés, mais probablement des jihadistes venus du Mali pour libérer leurs compagnons d'armes et complices incarcérés. Cette attaque avait échoué.