Les politiques publiques de régulation des médias en Afrique subsaharienne sont à la croisée des chemins

La ministre de l'Economie numérique et de la Communication du Bénin, Rafiatou Monrou, a estimé mardi à Cotonou que les politiques publiques de régulation des médias en Afrique subsaharienne sont à la croisée des chemins.

S'exprimant à l'ouverture à la 8ème conférence des instances de régulation de la communication d'Afrique, axée sur le thème "la régulation des supports de diffusion numériques et des médias en ligne", la ministre Monrou a affirmé que les nouveaux médias et leurs acteurs constituent un véritable défi aux instances de régulation.

"Ces nouveaux acteurs sont plus malléables, plus dynamiques. En bien des cas, ils sont mêmes plus rebelles à la régulation que les acteurs médiatiques traditionnels", a-t-elle fait observer, précisant que ces nouveaux médias ont engendré de nouvelles manières de penser, de produire et de diffuser l'information, mais aussi de la consommer.

"La conséquence qui en découle est la transformation de l'environnement socioprofessionnel, juridique, politique et surtout économique des médias", a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité pour les instances africaines de régulation de s'ajuster à la nouvelle donne.

Pour elle, les nouvelles politiques publiques en matière de régulation des médias doivent être attentives à ces mutations.

"Le principal défi pour nos instances de régulation reste la politique et les techniques à mettre en œuvre pour enserrer ces nouveaux supports et médias dans le cadre légal national pour mieux profiter des aubaines qu'ils offrent", a-t-elle souligné.

Ce principal défi, a-t-elle précisé, suppose deux autres défis non moins importants : la mise en place d'un véritable cadre légal actualisé et une connaissance technique et technologique de ces supports et médias en ligne.