Dernière mise à jour à 08h32 le 23/02
Le gouvernement marocain veut accompagner le programme d'action du gouvernement béninois pour le quinquennat 2016-2021 en vue de dynamiser sa coopération avec le Bénin, a annoncé mercredi à la Télévision publique béninoise, son nouvel ambassadeur à Cotonou, Rachid Rguibi.
S'exprimant à l'issue de la remise de ses lettres de créances mardi au président béninois, Patrice Talon, le diplomate marocain a déclaré que "le Programme d'actions du gouvernement béninois intéresse aussi le Maroc, qui compte appuyer les autorités béninoises dans la réalisation de plusieurs projets de ce plan quinquennal, notamment dans les secteurs comme l'économie, le social et la formation".
Ce plan quinquennal qui renferme au total 229 projets dont 45 qualifiés de projets phares, nécessite une mobilisation financière de 9.039 milliards de FCFA, dont 39% relèveront du secteur public, mais la grande partie, c'est-à-dire 61% du montant, est attendue du secteur privé au moyen du partenariat public-privé.
Outre ce plan quinquennal, le diplomate marocain se propose de "contribuer à booster davantage les relations excellentes entre le royaume chérifien et le Bénin et particulièrement entre sa majesté le roi Mohammed VI et le président Patrice Talon".
Depuis la signature, le 7 mars 1991, de l'accord de coopération économique, scientifique, technique et culturelle portant sur la création de la Grande commission mixte de coopération bénino-marocaine, le Maroc a accordé au Bénin des subventions destinées à financer plusieurs projets de développement culturel et économique dont la construction de la résidence universitaire Hassan II sur le campus d'Abomey-Calavi.
Ainsi, cette coopération entre les deux pays s'est davantage illustrée dans le domaine scientifique et culturel avec, notamment, la formation de cadres civils, militaires et douaniers, et s'est également enrichie de la coopération interparlementaire.
Par ailleurs, l'ancien président béninois, Mathieu Kérékou, avait visité le Maroc en 1991 sur invitation de feu le Roi Hassan II. Une visite qui avait marqué le véritable début du dégel entre les deux pays africains, embrouillés depuis l'agression du Bénin le 16 janvier 1977 par les impérialistes français. Les deux chefs d'Etat avaient alors décidé la création d'une commission mixte au niveau des ministères des Affaires étrangères se réunissant tous les deux ans alternativement à Rabat et à Cotonou.