Dernière mise à jour à 09h51 le 13/03
Trois personnes sont infectées par la fièvre de Lassa et 50 autres, qui ont côtoyé les malades, sont sous étroite observation, a indiqué dimanche le ministre de la Santé, Moustapha Mijiyawa.
Deux cas sont localisés à Mango et un dans la ville de Dapaong dans le nord du pays.
"Cette fièvre hémorragique est endémique dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, où il infecte de 100.000 à 300.000 personnes par an dont 5.000 à 6.000 succombent", rapporte le site internet du gouvernement.
Il n'existe à ce jour aucun vaccin contre ce virus qui représente un problème de santé publique.
Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique. Il se transmet à l'homme par contact avec les excréments de l'animal (urines, fécès). Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l'intérieur des habitations et leur taux d'infection peut aller jusqu'à 80%.
Il n'existe à ce jour qu'une seule molécule ayant montré une efficacité contre le virus Lassa. Il s'agit de la Ribavirine, un antiviral à large spectre contre les virus à ARN utilisé en particulier pour le traitement de l'hépatite C.
Malheureusement, ce traitement ne représente pas une solution satisfaisante au problème que pose la fièvre de Lassa : pour être efficace, la Ribavirine doit être administrée très précocement après l'infection.
Le tau global de létalité est de 1%, celui des ptients atteints de formes sévères peut atteindre 15% en milieu hospitalie. Des soins de soutien précoces améliorent les chances de survie, selon l'OMS.