Dernière mise à jour à 08h57 le 22/03
Au Maroc, le nouveau chef de gouvernement désigné, Saâd Eddine El Othmani, a repris, mardi au siège du Parti justice et développement (PJD) à Rabat, les tractations pour la formation du nouveau gouvernement, en se réunissant avec les leaders des partis politiques représentés à la Chambre des représentants (1ère chambre du parlement marocain).
Dans un point de presse, son porte-parole, Mustapha El Khalfi, membre du secrétariat général du PJD, a indiqué que ces audiences respectent l'ordre de représentativité de chaque parti sur la base des résultats du scrutin du 7 octobre 2016. Il s'agit du Parti de l'Istiqlal (PI), du Rassemblement national des indépendants (RNI), de l'Union constitutionnelle (UC), du Parti Authenticité et modernité (PAM), du Mouvement populaire (MP), de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS).
Tous les partis, sauf le PAM, ont fait part de leur volonté d'intégrer la prochaine majorité gouvernementale.
Dans une déclaration à la presse, Mohamed Soussi, membre du comité exécutif du PI, a indiqué que la décision prise par son parti en octobre dernier à ce sujet est "la même que celle exprimée aujourd'hui", réitérant le soutien du parti au chef de gouvernement désigné.
Pour sa part, le président du RNI, Aziz Akhannouch, accompagné de Mohamed Sajid, secrétaire général de l'UC, a exprimé la disposition de son parti et de l'UC, ayant un groupe parlementaire et un programme communs, à coopérer avec le chef de gouvernement désigné pour la formation d'un gouvernement fort et harmonieux.
Le Secrétaire général du MP, Mohand Laenser, a indiqué que son parti était prêt à participer au prochain gouvernement. Il a expliqué que ses entretiens avec M. El Othmani ont porté sur les moyens d'accélérer la formation du gouvernement, notant que le Chef du gouvernement désigné "dispose de toutes les qualifications requises pour réussir cette mission".
Par contre, le PAM n'a pas changé sa position prise au lendemain de la proclamation des résultats des législatives du 7 octobre, a affirmé, son secrétaire général, Ilyas El Omari. "Nous devons continuer de nous rencontrer et de dialoguer même si nous étions dans des positions différentes, non seulement entre nos deux partis, mais avec les courants politiques existants (...) car le dialogue est une vertu très importante", a-t-il déclaré à la presse au terme d'une réunion avec M. El Othmani.
S'agissant de la participation du PAM au futur gouvernement, M. El Omari a estimé que pour les deux parties cette question est, pour l'heure, encore prématurée.