Dernière mise à jour à 08h57 le 22/03
Le président sud-africain Jacob Zuma a célébré mardi la Journée des Droits de l'Homme avec ses concitoyens, promettant à tous les Sud-Africains le droit à la sécurité.
Lors d'un rassemblement à King William's Town, dans la province du Cap Oriental, M. Zuma a saisi l'opportunité pour apaiser les inquiétudes publiques sur les niveaux élevés de crime dans certaines communautés.
"D'après la Constitution, nous avons tous le droit à la sécurité. Nous sommes donc très inquiets des niveaux élevés de crimes dans certaines communautés", a indiqué M. Zuma.
Le président sud-africain a promis de construire une Afrique du Sud qui entérinera les droits de l'homme, quels que soient la classe, le sexe et la localisation géographique.
En 1994, à la fin de l'Apartheid, le gouvernement sud-africain a déclaré le 21 mars, Journée des Droits de l'Homme, en souvenir des 69 personnes abattues par la police de l'Apartheid lors d'une marche pacifique pour demander la libre circulation à Sharpeville, dans la province du Gauteng.
Le thème de la Journée des Droits de l'Homme cette année est "L'Union en Action pour faire Avancer les Droits de l'Homme".
Jacob Zuma a souligné que les Sud-Africains doivent accepter le fait qu'ils aient un problème de crimes et qu'il faille travailler ensemble pour combattre ce fléau.
L'Afrique du Sud affiche un taux de criminalité toujours très élevé. D'après une étude de Statistics South Africa (Stats SA) publiée le mois dernier, de plus en plus d'endroits publics dans le pays sont désertés, car les habitants craignent pour leur sécurité.
D'après l'étude, plus de 40% des foyers blancs, indiens/asiatiques ont répondu ne pas se rendre dans des lieux ouverts ou ne pas marcher seuls dans les parcs de peur des crimes, 30,4% des foyers africains/noirs répondant la même chose.
Les infractions de domiciles ainsi que les vols sont les types de crimes les plus craints en Afrique du Sud, a montré l'étude.
Ces trois dernières semaines, M. Zuma s'est rendu dans des communautés où les taux de criminalité sont élevés, dont Nyanga au Cap, pour entendre les plaintes des habitants.
Les habitants de ces communautés ont exprimé leur désespoir face aux crimes et aux harcèlements dont ils font l'objet de la part des bandes de criminels, a rapport le président sud-africain.
Jacob Zuma a exhorté la police à agir de manière décisive contre les criminels qui terrorisent les habitants.
"Les crimes dans les zones rurales ne sont pas traités de la même façon que dans les zones urbaines, mais sont aussi traumatisants pour les victimes", a souligné M. Zuma.
"Nous appelons également les communautés à travailler avec la police pour créer des communautés plus sûres", a-t-il ajouté.