Dernière mise à jour à 08h57 le 24/04
Le président zambien Edgar Lungu a menacé de déclarer l'état d'urgence si les incendies d'édifices publics se poursuivent à la suite de l'arrestation du chef de l'opposition du pays, Hakainde Hichilema, ont rapporté les médias zambiens vendredi.
Le président zambien a déclaré jeudi soir dans la ville de Livingstone (sud) qu'il serait contraint de décréter l'état d'urgence si les actes de dégradation visant des édifices publics se poursuivent.
"La police doit rechercher ces fauteurs de troubles et les arrêter. Vous me forcez à envisager de décréter l'état d'urgence", a déclaré le président devant ses partisans, selon le journal zambien News Diggers.
Il a toutefois précisé que l'état d'urgence se limiterait aux régions agitées, et non à l'ensemble du pays.
Des bâtiments publics ont été incendiés dans le pays depuis l'arrestation d'Hakainde Hichilema pour trahison.
La police a déclaré jeudi que les responsables de ces incendies seraient arrêtés très bientôt.
La police soupçonne les auteurs de ces incendies de les avoir provoqués délibérément afin de semer la panique dans le pays.
Avec cette menace, Edgar Lungu inflige un véritable camouflet à ceux qui affirmaient qu'il quitterait le pouvoir à la suite des troubles politiques provoqués par l'arrestation du chef de l'opposition.
Le président zambien a remporté de peu les élections de l'année dernière face à son rival Hakainde Hichilema.