Dernière mise à jour à 09h40 le 03/05
Le chaos a interrompu lundi un rassemblement de 1er mai à Bloemfontein, dans la procince du Free State, en Afrique du Sud, forçant le président Jacob Zuma à annuler son discours prévu à cette occasion.
Le président Zuma était sur le point de prononcer son discours devant le rassemblement, lorsqu'il a été hué par ses adversaires qui se sont ensuite affrontés avec ses partisans.
Plusieurs autres hautes personnalités, dont Naledi Pandor, membre du Comité exécutif national du Congrès national africain (CNA), ont également été empêchées de prononcer leurs discours.
Pour la première fois, M. Zuma devait partager le podium avec le président du Congrès des syndicats sud-africains (COSATU), Sdumo Dlamini, et le secrétaire général du Parti communiste sud-africain (SACP), Blade Nzimande, après que les deux organisations aient appelé M. Zuma à démissionner.
Le COSATU, le SACP et l'ANC sont des partenaires d'une alliance tripartite, qui connaît depuis quelques années des tensions intérieures sur le leadership continu de M. Zuma.
Certains syndicats affiliés au COSATU se sont opposés à la présence du président Zuma au principal rassemblement du 1er mai de la fédération syndicale. Au moins trois syndicats affiliés au COSATU ont prévenu que le fait de laisser M. Zuma s'adresser aux membres du COSATU lors du rassemblement du 1er mai enverrait "un message confus" parce que la fédération avait décidé que M. Zuma devrait quitter la présidence.
Les appels à la démission du président Zuma ont augmenté depuis la décision de ce dernier sur un remaniement gouvernemental le 31 mars, décision qui a entraîné la rétrogradation de la notation du crédit souverain de l'Afrique du Sud par des agences de notation internationales comme Standard & Poor's et Fitch en avril.
Dimanche, M. Nzimande a déclaré que la décision du SACP de demander à Zuma de démissionner était une décision qui n'a pas été prise à la légère, la décrivant comme "la meilleure solution" pour l'ANC de sortir de la situation actuelle.
"Nous traversons une période difficile. Les factions sont très puissantes et nuisent à l'ANC", a déclaré le secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, en réponse à la perturbation au rassemblement du 1er mai à Bloemfontein.
Lorsque l'alliance tripartite est divisée et se bat entre elle-même, elle détruit les gains qu'elle a fait, a averti M. Mantashe.