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Zuma met en garde contre la résurgence du racisme en Afrique du Sud

Xinhua | 11.04.2017 09h04

Le président sud-africain, Jacob Zuma, a mis en garde lundi contre "une résurgence du racisme" dans ce pays où "les racistes se sont enhardis".

"Nous n'avons malheureusement pas encore réussi à construire la société non-raciale que nous visions", a déclaré M. Zuma lors de la cérémonie de dépôt de fleurs sur la tombe de Chris Hani et de passation du mémorial de Chris Hani à Boksburg, dans la province du Gauteng.

M. Hani, feu le secrétaire général du parti communiste sud-africain (SACP) a été assassiné à son domicile à Boksburg le 10 avril 1993. Sa mort a failli faire dérailler des pourparlers de réconciliation qui ont conduit à la fin de l'apartheid en 1994.

M. Zuma a salué en M. Hani un vrai combattant de la lutte contre le racisme, qui a perdu la vie aux mains de racistes intégristes.

Le président a poursuivi en associant au racisme les manifestations massives de la semaine dernière, estimant que ces manifestations montraient que "le racisme est bien réel et existe dans notre pays".

Des milliers de Sud-Africains ont défilé dans plusieurs parties du pays pour réclamer la démission de M. Zuma vendredi dernier.

Des dirigeants du SACP ont partagé la scène avec M. Zuma dans cette cérémonie à la mémoire de M. Hani, toutefois ils ont affirmé que le SACP n'a rien changé à sa position réclamant la démission de M. Zuma.

M. Zuma est confronté à une pression croissante depuis sa décision le 31 mars de remanier le gouvernement en limogeant ou remplaçant 10 ministres et vice-ministres, et notamment le ministre des Finances, Pravin Gordhan.

De nombreuses banderoles et pancartes des manifestants "affichaient des opinions que nous pensions avoir enterré en 1994", a noté M. Zuma.

Certaines pancartes représentaient les noirs comme des babouins, a affirmé M. Zuma, ajoutant "il est clair que certains de nos compatriotes blancs considèrent les noirs comme des êtres humains inférieurs ou des sous-humains".

"L'agression raciste est devenue plus directe et n'est plus cachée comme elle l'était dans les premières années de notre ordre démocratique constitutionnel", a déclaré M. Zuma.

"Nous ne pouvons pas laisser les racistes ramener notre pays en arrière et les y aider", a-t-il dit.

Au niveau législatif, le gouvernement sud-africain a publié une Loi pour la prévention et la lutte contre les crimes de haine et les discours de haine, a fait valoir M. Zuma.

Une fois promulguée, cette loi pénalisera plusieurs formes de discrimination selon la race, le genre, l'orientation sexuelle, la religion ou la nationalité.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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