Dernière mise à jour à 08h40 le 26/05
L'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante au Tchad, Royoumbaye Nadoumngar, a été nommé président du conseil d'administration de l'Autorité de régulation des télécommunications électroniques et des postes (ARCEP), selon un décret présidentiel publié jeudi.
M. Nadoumngar s'était distingué en présidant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui avait organisé l'élection présidentielle du 10 avril 2016, remportée par le président Idriss Déby Itno, mais que l'opposition continue de contester.
Il prend le contrôle de l'ARCEP, née sur les cendres de l'Office tchadien de régulation des télécommunications (OTRT), en remplacement de Mahamat Zen Bada, secrétaire général du parti au pouvoir.
Le secteur des télécoms est dominé par deux opérateurs privés étrangers qui représentent plus de 96% du marché et ont porté le taux de couverture à 85% de la population. Le groupe Sotel, détenu à 100% par l'Etat tchadien, montre une piètre figure.
Les télécoms sont le seul secteur qui résiste à la crise financière et économique qui frappe le Tchad depuis deux ans. En 2015, il a généré des recettes sur le marché de 117 milliards francs CFA, ce qui correspond à 2,7% du produit intérieur brut tchadien. Depuis 2000, date de l'octroi de la première licence, la téléphonie mobile connaît une croissance exponentielle au Tchad. Ayant versé 191 milliards francs CFA entre 2009 et 2013, au titre de diverses redevances d'impôts et taxes, il venait en deuxième position après les industries du pétrole en termes d'apport dans la croissance de l'économie du pays. Des données et classement qui ont varié avec la chute des cours du pétrole qui affecte durement ce vaste d'Afrique centrale depuis 2014.