Dernière mise à jour à 08h40 le 26/05
Le collectif français d'origine indienne à Madagascar (CFOIM) ainsi que l'ensemble des groupements professionnels d'entreprises "s'insurgent unanimement et dénoncent une situation sécuritaire devenue intolérable", déclare un communiqué rendu public jeudi par les opérateurs économiques de Madagascar.
La communauté d'affaires de Madagascar s'inquiète face au kidnapping d'un jeune entrepreneur de 26 ans, Yanish Ismaël, enlevé le 16 mai dernier dans un cimetière dans une banlieue d'Antananarivo, la capitale malgache et dont la famille demeure sans nouvelle jusqu'à ce jour.
"Face à l'insécurité grandissante et à la recrudescence des enlèvements dont sont victimes les membres de la communauté d'origine indienne à Madagascar, le CFOIM et l'ensemble des groupements professionnels d'entreprises s'insurgent unanimement et dénoncent une situation sécuritaire devenue intolérable", précise le communiqué.
"Madagascar ne peut en effet se permettre, à cause de cette situation sécuritaire inacceptable de décourager les partenaires internationaux désireux de venir y investir", ont conclu les dizaines de groupements de patronats du pays dans cette déclaration.
Ils ont exhorté les autorités malgaches "à s'engager sans compter et prendre leurs responsabilités pour permettre la libération de Yanish Ismaël, et assurer la sécurité de tous les résidents à Madagascar".
Yanish Ismaël est le fils d'un connu opérateur économique français d'origine indienne à Madagascar, qui emploie plus de 5.000 personnes.
Des sources policières à Madagascar ont révélé que l'enlèvement du jeune entrepreneur, Yanish Ismaël est le troisième rapt depuis le début de 2017, le 91e cas de kidnapping au pays entre l'année 2010 et l'année 2017, soit 13 enlèvements en moyenne enregistrés chaque année.