Dernière mise à jour à 10h04 le 27/07
La banque centrale marocaine (Bank Al-Maghrib,) a autorisé officiellement aux banques islamiques, dites "participatives", pour un démarrage effectif de leurs activités dès ce mercredi, a-t-on appris d'une source bien informée.
Il s'agit pour l'heure d'opérations de base comme l'ouverture de comptes bancaires et de services afférents. Ces banques sont également autorisées à accorder des crédits immobilier et automobile, mais ne peuvent proposer d'assurance, a-t-on indiqué de même source.
La finance islamique interdit notamment la pratique de l'intérêt et de la spéculation ainsi que l'investissement dans des secteurs du jeu ou de la pornographie. Au Maroc, le Conseil supérieur des oulémas, une institution officielle chargée d'appuyer la politique religieuse du royaume, est la seule instance habilitée à émettre des fatwas (décrets) sur la conformité des produits de la finance participative.
Selon le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Bousaïd, le travail législatif pour concrétiser ce genre de banques a débuté il y a des années, après l'adoption en 2014 de la loi relative aux établissements de crédits et organismes assimilés, y compris les banques participatives, ainsi que l'avis favorable, rendu en novembre 2016, par le Comité des Etablissements de Crédit, composé de Bank al Maghrib et du ministère de l'Economie et des Finances, dans lequel il donne l'agrément à cinq banques marocaines pour l'exercice d'activités dans ce domaine, en partenariat avec des banques du Golfe.
Deux des cinq banques islamiques ayant obtenu leur agrément ont d'ores et déjà annoncé le démarrage effectif de leurs activités ce mercredi. Les autres devraient suivre rapidement.