Dernière mise à jour à 14h45 le 09/09
La capitale congolaise Brazzaville abrite ce samedi un sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la crise en Libye, afin de tenter de trouver une issue à la crise qui agite ce pays depuis plus six ans, annonce une source officielle.
Selon la même source, ce sommet sera placé sous les auspices du président congolais, Dénis Sassou Nguesso, et connaîtra entre autres la participation du chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, et d'un représentant de son principal rival, le maréchal Khalifa Haftar, principaux protagonistes de cette crise.
Prendront également part à ces assises, le président du Conseil d'État, celui de l'Assemblée nationale ainsi que le chef du parlement élu basé à Tobrouk à l'est de la Libye, Aguila Salah Issa, qui est déjà arrivé à Brazzaville où il s'est notamment entretenu jeudi avec le président de l'Assemblée nationale congolaise, Isidore Mvouba.
Cette rencontre est la troisième réunion du Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye. La toute récente avait eu lieu à Brazzaville en janvier dernier et avait fait le bilan à mis parcours des actions menées dans le cadre du règlement de la crise dans ce pays, après la première réunion tenue l'an passé à Addis-Abeba en Ethiopie, au cours de laquelle, les grandes lignes de l'action immédiate du comité de haut niveau de l'UA sur la Libye avaient été définies.
La Libye est plongée dans une crise politico-sécuritaire aiguë depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 au terme d'une guerre civile sanglante.
Depuis lors, différentes influences se disputent l'autorité du pays parmi elles, le gouvernement libyen d'union nationale (GNA), mis en place en mars 2016 dans la ville de Tripoli, au terme d'un accord négocié sous l'égide des Nations unies. À sa tête, Fayez al-Sarraj, naturellement soutenu par l'Occident et les Nations unies mais contesté par son rival Khalifa Haftar. Ce dernier, ancien dignitaire du régime Kadhafi, jouit néanmoins d'une légitimité forte à l'est du pays, où il est appuyé par un Parlement élu et un gouvernement parallèle.
Les deux hommes forts du conflit libyen se sont déjà rencontrés en mai dernier et s'étaient entendus sur plusieurs points, notamment le fait de travailler à l'apaisement des tensions en Libye et la lutte contre le terrorisme. Des élections parlementaires et présidentielles ont même été proposées par Fayez al-Sarraj pour mai 2018.
Le 25 juillet dernier, Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar ont été réunis autour du dirigeant français, Emmanuel Macron, auquel le pays entend "marquer son appui aux efforts pour construire un compromis politique, sous l'égide des Nations unies, qui réunisse sur une base inclusive l'ensemble des différents acteurs libyens".