Dernière mise à jour à 08h44 le 13/10
Le ministre somalien de la Défense, Abdirashid Abdullahi Mohamed, et le chef des armées, Ahmed Mohamed Jimale, ont démissionné jeudi dans des circonstances peu claires.
Le ministre de l'Information, Abdirahman Omar Osman, a confirmé ces démissions, précisant que le ministre de la Défense avait motivé cette décision par des raisons personnelles, tandis qu'aucune raison n'a été mentionnée pour la démission du chef des armées six mois à peine après sa désignation.
M. Osman a indiqué que le cabinet avait donné son aval à ces deux démissions, et nommé en remplacement Abdiweli Jama Hussein en tant que nouveau chef des forces de l'Armée nationale somalienne (SNA).
"Le ministre de la Défense et le chef des armées ont démissionné aujourd'hui, et le gouvernement somalien a approuvé la nomination du général Abdiweli Jama Hussein (Gorod) au poste de nouveau chef des armées, suite à la démission du général Mohamed Ahmed Jimale", a dit M. Osman.
Certaines sources ont indiqué que la démission de M. Mohamed, premier ministre de la Défense du cabinet du Premier ministre Hassan Ali Khaire, entré en fonctions en mars, était due à l'absence de consultations sur des questions concernant son ministère.
Toutefois, ces démissions surviennent également dans le contexte des critiques à l'égard des récentes opérations militaires à Barire dans le sud de la Somalie, où l'armée a tué 10 civils, et du raid récent d'Al-Shebab contre une base militaire qui a tué un grand nombre de soldats des forces gouvernementales.
Une confusion dans la communication a contraint le gouvernement à se rétracter après avoir déclaré que les 10 personnes tuées dans l'opération des forces conjointes le 25 août à Barire étaient des combattants d'Al-Shebab.
Le gouvernement a par la suite formé une équipe ministérielle pour enquêter sur la mort de ces 10 civils, dont des enfants âgés de 13 à 15 ans, dans une opération militaire conjointe impliquant des forces somaliennes et américaines.
M. Mohamed est le premier des membres du gouvernement actuel à démissionner après la mort du plus jeune ministre de ce cabinet, tué dans un attentat terroriste en mai.
Ces démissions surviennent également dans le contexte d'un différend entre le gouvernement central et les États fédérés concernant l'intensification des frappes aériennes américaines sur des cibles dans le pays.