Dernière mise à jour à 15h01 le 28/10
La commission électorale du Kenya a suspendu vendredi les élections présidentielles dans quatre comtés de l'ouest du Kenya, qui ont été marquées par des manifestations chaotiques depuis jeudi.
Selon Wafula Chebukati, président de la Commission électorale indépendante et des frontières (IEBC), les élections ont été remises à plus tard dans 3.635 bureaux de vote, la plupart dans les comtés de Kisumu, Siaya, Homabay et Migori.
M. Chebukati a indiqué que certains membres du personnel de l'IEBC avaient été enlevés, torturés, dans certaines zones, certains de leurs domiciles endommagés et pillés, d'autres interdits et violemment empêchés de se rendre à leur bureau de vote et ont été littéralement chassés.
"Certains d'entre eux ont dû se réfugier dans les commissariats de police jusqu'à présent", a déclaré M. Chebukati lors d'un point de presse à Nairobi. Il a dit que la commission électorale annoncerait une nouvelle date pour la réorganisation de la présidentielle plus tard.
Pour la majeure partie de la matinée de vendredi, la ville lacustre de Kisumu était déserte. Aucun magasin n'a été ouvert. Les effets des feux allumés sur les routes et les énormes pierres utilisées par les manifestants pour barricader les routes étaient visibles.
M. Chebukati a indiqué que deux régions du nord du Kenya voteraient samedi, notant que le total des bureaux de vote représente 1,17 million de voix, soit 9% du total des électeurs inscrits.
Le patron de l'IEBC a cité les menaces à la sécurité du personnel du corps électoral comme raison du report. "Quand il s'agit de notre personnel, des directeurs du scrutin et du personnel électoral, quand leur vie est en danger, en tant que commission, nous sommes préoccupés".
Au moins quatre personnes ont été tuées dans les violences électorales lors de la nouvelle élection présidentielle, a indiqué la police.
L'inspecteur général de la police, Joseph Boinett, a indiqué que six agents de police ont été blessés lors des affrontements entre la police et les manifestants anti-scrutin dans l'ouest du Kenya.
"Suite aux efforts de la police pour maintenir la loi et l'ordre et réprimer les rassemblements, quatre personnes ont été tuées, six officiers de police ont été grièvement blessés, 13 civils ont également été blessés et 86 personnes ont été arrêtées pour diverses infractions électorales et d'ordre public", a déclaré M. Boinnet.
Lors des nouvelles élections présidentielles, a-t-il déclaré, l'objectif principal de la police était de veiller à ce que la paix et la tranquillité prévalent avant, pendant et après la période électorale.
"Nous nous sommes également concentrés sur la sécurité pour la livraison sécurisée de tous les documents électoraux à destination et en provenance de tous les bureaux de vote et enfin aux centres de pointage ainsi que l'application de toutes les lois électorales", a déclaré M. Boinett.
Pendant ce temps, le leader de l'opposition Raila Odinga a demandé à ses partisans de ne pas protester mais de boycotter l'élection présidentielle du 28 octobre dans l'ouest du Kenya, son principal bastion. Il a exhorté ses partisans à maintenir la paix.