Dernière mise à jour à 08h47 le 17/11
Des milliers de personnes sont descendues de nouveau dans la rues à Lomé pour trois jours de manifestations, à l'appel de quatorze partis de l'opposition pour des revendications politiques, a constaté jeudi Xinhua.
Les manifestations ont repris jeudi avec la mobilisation d'une marée humaine exigeant même le départ du président togolais Faure Gnassingbé, alors que le président du Ghana Nana Akufo-Addo a entamé des discussions avec les protagonistes pour une sortie de crise pacifique par le dialogue.
Par ces manifestations prévues pour jeudi, vendredi et samedi, une coalition de 14 partis de l'opposition exige le retour à la constitution de 1992, le scrutin présidentiel à deux tours et le vote de la diaspora togolaise.
La Coalition fait aussi de ses exigences les discussions sur les conditions du départ de Faure Gnassingbé qui est arrivé au pouvoir en 2005 et a été réélu en 2015 pour un mandat de cinq ans.
La version 1992 de la Constitution a institué la limitation à deux du mandat présidentiel et le scrutin à deux tours, à un tournant historique de l'ouverture démocratique au Togo sous le règne du général Eyadèma Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 1967 et décédé en février 2005.
Elle a été modifiée en 2002 dans un contexte politique tendu et la limitation de mandat a été supprimée pour autoriser le président d'alors général Eyadèma Gnassingbé, père de l'actuel chef d'Etat togolais, de briguer un autre mandat.
La coalition maintient ses exigences, alors que le gouvernement a restauré la limitation du mandat présidentiel à deux et le scrutin à deux tours dans un projet de lois qu'il s'apprête à soumettre au référendum.
Les contestations que mène la Coalition ont démarré le 19 août et ont été empreintes de graves violences faisant au moins une dizaine de morts dont deux militaires égorgés, plusieurs blessés et d'importante destruction de biens privés et publics.
Dans une atmosphère d'escalade de la violence, les chefs d'Etat du Bénin, du Ghana, de la Guinée et de la Côte d'Ivoire ont d'abord pesé de leurs poids pour baisser la tension dans le pays.
Mandat a été donné ensuite au président du Ghana pour conduire la médiation et un émissaire a été dépêché à Lomé pour des discussions préalables au dialogue avec le pouvoir et les partis d'opposition.