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La Libye dément les allégations d'esclavage et souligne que l'enquête est encore en cours

Xinhua | 02.12.2017 14h19

Lors d'une conférence de presse tenue jeudi à l'ambassade de Libye à Malte, le chargé d'affaires et chef de la mission de la Libye à Malte, Elhabib Alamin, a déclaré que la Libye enquêtait sur les allégations selon lesquelles il existerait des marchés aux esclaves dans le pays, démentant qu'il s'agit d'un commerce florissant sur son territoire.

Les ministères de l'Intérieur et de la Justice ont publié des communiqués déclarant qu'ils s'attelaient à authentifier la vidéo diffusée par la chaîne de télévision américaine CNN en novembre, qui montre une vente aux enchères d'hommes noirs en Libye, vendus à des acheteurs nord-africains comme main-d'oeuvre agricole pour des sommes aussi faibles que 400 dollars.

"Quand vous avez des chiffres et des statistiques, vous pouvez dire qu'il s'agit d'un phénomène. Mais personne n'en dispose sur le sujet, tout ce qu'il y a est une vidéo de CNN", a souligné M. Alamin.

Depuis la révolution de 2011 qui a conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes n'ont pas été en mesure de protéger les frontières du pays, plongé dans le chaos, ni de faire respecter la loi, a-t-il rappelé, ce qui explique que des passeurs puissent facilement faire entrer des migrants sur le territoire.

Si la vidéo montre que les migrants sont vendus au plus offrant, M. Alamin a toutefois fait observer que ceux-ci étaient souvent transférés d'un groupe de passeurs à un autre dans leur voyage vers l'Europe.

"Quoi que ce soit, cela n'est pas représentatif du comportement du peuple libyen. Les passeurs sont des criminels qui ont même enlevé des Libyens", a-t-il déclaré.

Enlisée dans la guerre civile, le terrorisme, les dissensions politiques, les divisions entre ses institutions et l'ingérence de pays étrangers, la Libye n'est pas en mesure de résoudre des problèmes importants pour la communauté internationale tels que le terrorisme et le passage clandestin des migrants, a-t-il souligné.

"Il est bien évident que l'on ne peut pas demander à un malade d'assumer davantage de responsabilités. Ce n'est un secret pour personne que la situation en Libye n'est pas bonne et que de nombreux Libyens souffrent du manque d'argent et de services", a-t-il rappelé.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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