Dernière mise à jour à 14h24 le 02/12
Les 60.000 éléphants que comptaient les réserves fauniques, parcs nationaux et zones cynégétiques des préfectures centrafricaines du Bamingui Bangoran (nord-est) et de la Vakaga (extrême-nord-est) dans les années 1960 ont complètement disparu aujourd'hui, a appris Xinhua jeudi auprès de M. Florent Zowoya, coordonnateur du Projet écofaune+.
Ces réserves, parcs et zones cynégétiques avaient été ainsi constitués en raison de la diversité de leur écosystème et de leur faune, favorisant de fait la floraison, par le passé, des activités touristiques. Malheureusement, ces endroits sont la cible récurrente des braconniers soudanais et tchadiens surarmés, à la recherche des espèces fauniques rares, des cornes et de la viande de chasse.
Le ministre centrafricain des Eaux, forêts, chasses et pêches, Lambert Moukové-Lissane, n'est pas étonné de cette situation. Tout au contraire. Il a annoncé qu' il lui a été signalé "la présence de plusieurs braconniers étrangers dans la zone du projet écofaune+, pourtant chargé de la gestion du potentiel faunique dans la préfecture du Bamingui Bangoran".
M. Lissane a également indiqué que "ces braconniers ont des ambitions dirigées vers les aires protégées de Ngotto et de Bayanga (sud-ouest) et celles situées dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), à la frontière entre le Cameroun et le Tchad".
Pour faire face à cette menace, il a préconisé la mobilisation des partenaires intéressés par la conservation de la faune, aux côtés des efforts nationaux.
Devant les crises qui la secouent presque toutes les décennies, la RCA peine à préserver ses potentialités. Les groupes rebelles, qui contrôlent les treize préfectures sur seize du pays, brillent par la destruction des villes et villages, le massacre des populations, sans compter l'exploitation illicite des ressources minières et fauniques qui leur permet d'alimenter la contrebande.