Dernière mise à jour à 11h16 le 23/01
Les observateurs de paix au Soudan du Sud ont appelé lundi les parties en conflit à respecter l'accord de cessez-le-feu signé en Éthiopie en fin décembre.
Festus Mogae, président de la Commission conjointe de supervision et d'évaluation (JMEC), a également exigé que toutes les parties respectent pleinement l'Accord sur la cessation des hostilités, la protection des civils et l'accès humanitaire, et s'y conforment.
M. Mogae a appelé toutes les factions en conflit qui alimentent les combats au Soudan du Sud à s'acquitter de leurs obligations envers l'organe international de surveillance de la trêve, le Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et des dispositions transitoires de sécurité (CTSAMM).
"Le CTSAMM a signalé et vérifié, et continuera de le faire, les violations du cessez-le-feu, qu'il s'agisse d'actes de violence spécifiques, de mouvements militaires ou de toute autre action contraire aux termes de l'Accord. Lorsque c'est nécessaire et lorsque les faits sont prouvés, le CTSAMM attribue les responsabilités et culpabilités de la manière appropriée", a-t-il indiqué dans un communiqué publié à Juba.
L'accord de cessez-le-feu signé entre le gouvernement du Soudan du Sud et plusieurs groupes rebelles demande que les parties en conflit cessent toute opération militaire et maintiennent leurs forces dans leurs bases, et appelle à libérer les détenus politiques et les enfants soldats.
Toutefois, cet accord a été enfreint immédiatement après son entrée en vigueur le 24 décembre de l'année dernière, et chacune des deux parties accuse l'autre de violations de l'accord.
Les parties armées du Soudan du Sud ont déjà par le passé brisé plusieurs accords de cessez-le-feu depuis l'éclatement du conflit il y a quatre ans.
Les équipes du CTSAMM sont les représentantes directes du bloc régional, l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD) et de l'ensemble de la communauté internationale au Soudan du Sud, et en tant que tel elles devraient obtenir une coopération totale des parties en présence.
L'ex-dirigeant du Botswana a indiqué que le CTSAMM menait activement des suivis et investigations sur un certain nombre d'incidents et de déplacements dans le pays.
"Il reste de la responsabilité de toutes les parties signataires de l'Accord de cessation des hostilités de respecter leurs obligations et d'assurer un accès sans restriction aux observateurs du cessez-le-feu du CTSAMM afin qu'ils puissent signaler de manière fiable et précise la situation dans le pays", a-t-il dit.
Le Soudan du Sud est embourbé dans un conflit qui dure depuis quatre ans avec un impact dévastateur sur la vie des habitants, générant l'une des crises de réfugiés les plus importantes au monde.
Un accord de paix signé en août 2015 entre les dirigeants rivaux, sous la pression de l'ONU, a conduit à la création d'un gouvernement d'union nationale de transition en avril 2016, mais il a été sabordé par une reprise des combats en juillet 2016.