Dernière mise à jour à 11h16 le 23/01
Le roi du Maroc, Mohammed VI a procédé, lundi à Casablanca, à la nomination de Mohcine Jazouli, en tant que ministre délégué chargé de la coopération africaine, poste nouvellement créé.
La nomination de ce nouveau ministre intervient au moment où le Maroc fait preuve d'une présence de plus en plus forte en Afrique, après son retour, le 30 janvier 2017, au sein de l'Union africaine (UA).
Présence confirmée quelques semaines après à travers sa demande d'intégrer la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Fort de son expertise avérée dans de nombreux secteurs (banques, assurance, agriculture, commerce...), le Maroc, premier investisseur en Afrique de l'Ouest, constituera pour les pays de la CEDEAO une plateforme pour accéder au marché européen et permettra à ce groupement de tirer pleinement profit de l'expérience du Royaume dans différents domaines.
En termes d'intérêts, ce bloc sous-régional deviendra, avec l'adhésion du Maroc, la 16è économie du globe, se plaçant devant la Turquie et l'Indonésie.
En effet, ce marché de 15 pays dispose d'un PIB de 750 milliards de dollars, près de 320 millions de consommateurs et de bonnes perspectives avec la forte croissance enregistrée régulièrement depuis quelques années.
De surcroît, la CEDEAO offre un espace de plus en plus intégré, avec lequel le Maroc va bénéficier de la suppression des barrières tarifaires et de la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services.
Il faut noter que la coopération entre le Royaume et l'Afrique est renforcée par la présence active de missions diplomatiques, d'entreprises marocaines des secteurs public et privé et par l'importance de la diaspora marocaine.
La coopération économique et commerciale bilatérale a toujours constitué un levier d'action important de la stratégie du Maroc à l'égard de l'Afrique subsaharienne.
Le Maroc a développé dès les années 60, au lendemain de l'indépendance d'un grand nombre de pays africains, un important maillage d'accords de coopération bilatéraux avec ces pays, via la formulation d'un cadre réglementaire approprié.
De type classique (c'est-à-dire, visant à consolider le principe de la nation la plus favorisée) ou à caractère préférentiel, ces accords visent tout autant à renforcer et à consolider les parts de marché acquises, qu'à diversifier l'éventail des échanges extérieurs. De plus, des commissions inter-étatiques mixtes ont été créées ou réactivées, notamment lors des dernières visites royales en Afrique.
A travers l'Agence marocaine de coopération internationale, le Maroc mène une politique ouverte de formation des cadres africains dans les établissements universitaires du Royaume, en leur octroyant des bourses d'étude.
Le continent africain bénéficie également de plusieurs prestations fournies dans le cadre du développement humain durable après la création de la Fondation Alaouite qui se donne pour objectif de financer des programmes de développement dans les pays frères et amis et de fournir l'aide matérielle directe et logistique pour alléger les effets de catastrophes et de fléaux naturels (sécheresse, criquets, épidémies, etc.), en envoyant sur place des équipes médicales, civiles et militaires, pour conduire sur place de longues missions, médicales et paramédicales, en faveur des populations rurales.
En jouant pleinement son rôle en termes de mutualisation des efforts pour le règlement des conflits en Afrique, le Royaume est aussi fortement engagé en faveur de la consolidation de la paix en Afrique, en contribuant à la gestion des crises notamment par la participation des Casques bleus marocains dans 5 contingents, aux opérations de maintien de la paix en Somalie, de la MONUC en République Démocratique du Congo, de l'ONUCI en Côte d'Ivoire et en République centrafricaine. Par ailleurs, 11 hôpitaux médico-chirurgicaux de campagne ont été déployés dans 10 pays africains et ont assuré plus de 530.000 prestations médicales au profit des populations locales.