Dernière mise à jour à 08h08 le 09/11
La police a violemment dispersé ce jeudi avec des gaz lacrymogènes des étudiants qui manifestaient à Bissau pour exiger l'ouverture des écoles publiques, paralysées depuis plus d'un mois par une grève des enseignants.
Selon la Fédération des Etudiants des Ecoles publiques et privées de la Guinée-Bissau, huit étudiants ont été blessés, dont un dans un état grave.
"La police a également arrêté cinq étudiants", a affirmé Badilé Domingos Sami, porte-parole des étudiants lors d'une conférence de presse à l'issue de la manifestation.
"C'est une dictature, nous n'accepterons pas les abus de pouvoir", a déclaré Badilé Domingos Sami qui a également dénoncé la persécution des manifestations par la police, même dans les locaux de l'école.
Deux syndicats observent depuis dix jours une deuxième grève de trente jours dans les écoles publiques pour exiger, entre autres, la mise en œuvre de la carrière d'enseignant et le paiement des arriérés de salaire.
Les syndicats accusent le gouvernement de refuser le dialogue et se déclarent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que le gouvernement réponde à leurs demandes.
A la suite de cette manifestation, le président de la Guinée-Bissau, José Mário Vaz, a rencontré les représentants des parents d'élèves et des étudiants.
Pour sa part, la Ligue bissau-guinéenne des Droits de l'homme a dénoncé l'interdiction de la manifestation pacifique organisée par les associations représentatives d'étudiants afin de demander la fin de la grève dans le secteur de l'éducation et la reprise des cours dans les écoles publiques.
Selon son président, Augusto Mario da Silva, l'interdiction de manifestations pacifiques visant à exiger l'accès aux services sociaux de base, est un affront aux droits de l'homme.